Succession de Malumalu : les confessions religieuses marquent le pasLundi 19 Octobre 2015 - 17:45 Les représentants des différentes confessions religieuses, appelées à désigner le successeur de l’abbé Apollinaire Malumalu à la tête de la Céni, donnent l’air de prendre tout leur temps alors que celui-ci joue contre un processus électoral visiblement grippé. Depuis la démission de l’abbé Malumalu, la sous-composante « Confessions religieuses » de qui doit être issu son successeur à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) peine à dégager un consensus autour d’une personnalité susceptible de tenir les rennes de cette institution. Alors que le temps joue en défaveur du processus électoral voguant actuellement sans boussole faute d’un calendrier électoral réaliste et actualisé, les religieux, eux, donnent l’impression de prendre tout leur temps. Pour l’heure, c’est un peu le statu quo qui s’observe dans cette sous-composante où chaque groupe tente de tirer la couverture de son côté. Déjà, les catholiques, qui paraissent avoir fait de ce poste une chasse-gardée après avoir piloté l’élection de 2006 sous la férule du même Apollinaire Malumalu de nouveau rappelé à la tête de la Céni pour le cycle électoral 2014-2016, sont loin de recueillir le quitus général pour reprendre la présidence de l’institution. Et en son sein, la gestion des ambitions paraît devenir un sérieux casse-tête. La Conférence épiscopale nationale indépendante (Cenco), apprend-on, tarderait encore à trancher entre plusieurs candidats se valant les uns les autres. Ce qui n’est pas du goût d’autres sous-groupes au niveau de la sous-composante « confessions religieuses » à l’image des leaders des Églises dites de réveil qui ont toujours dénoncé leur marginalisation dans ces genres de tractations au profit des Églises traditionnelles. Les délégués de cette tendance religieuse veulent aussi avoir voix au chapitre dans le processus de désignation du successeur de l’abbé Malumalu à la tête de la Céni. C’est sans compter avec les protestants qui ne sont pas non plus en reste. Mgr Pierre Marini Bodho paraît tenir la corde de ce côté-là. Cet homme de Dieu qui s’est toujours présenté comme une alternative aux catholiques paraît jouir des faveurs des pronostics dès lors que ce sera une première expérience pour les protestants à ce niveau de gestion du pays. La controverse autour du choix des personnes a cependant une incidence fâcheuse sur le temps qui s’égrène. Depuis le retrait de Malumalu, la sous-composante « Confessions religieuses » ne s’est réunie qu’une seule fois en promettant de proposer un nom à l’Assemblée nationale « dans les meilleurs délais ». Jusqu’aujourd’hui, rien n’est fait. Le 15 octobre, une deuxième rencontre a été reportée sine die sans qu’aucune nouvelle échéance ne soit communiquée. Ce qui amène une certaine opinion à se demander si les religieux ne se sont pas, eux aussi, inscrits dans un schéma de glissement. Alain Diasso Notification:Non |