Togo: l’élection présidentielle fixée au 15 avril

D’après le communiqué  sanctionnant ce conseil des ministres, qui a été présenté par la ministre de la Communication, Germaine Kouméalo Anaté, l’un des décrets adoptés en rapport avec cette élection fixe à 20 millions de FCFA, soit 30.489,80 euros, le montant de la caution à verser par chaque candidat à ce scrutin. Un autre décret fixe à 600 millions de FCFA le montant total du financement public de la campagne pour la même présidentielle. Il précise par ailleurs « les conditions ainsi que les modalités de sa répartition ».

Sept personnalités ont déjà annoncé leur candidature dans les rangs de l’opposition togolaise. Quant à la majorité présidentielle, c’est ce mercredi que l’on saura son candidat, notamment au sortir de la convention du parti au pouvoir, l’Union pour la République (Unir) qui se tient à Kara, ville située à plus de 400 kilomètres au nord de la capitale togolaise.

À la veille de ces assises, Georges Aïdam, le Premier vice-président du parti au pouvoir, fondé et présidé par le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé, a déclaré que l’Unir se préparait minutieusement pour remporter cette élection. « Pour notre parti, c’est la première fois que nous allons faire face à cette élection depuis la création du parti en 2012, et nous mettons un soin particulier à nous préparer pour ce combat et surtout pour emporter la victoire », a-t-il précisé. Cela ne fait aucun doute puisque pour de nombreux Togolais, Faure Gnassingbé sera inévitablement désigné candidat officiel à un troisième mandat lors de la réunion de l’Unir, son parti.

Porté au pouvoir par l’armée après la mort de son père le général Gnassingbé Eyadéma qui a gouverné le Togo d’une main de fer pendant 38 ans, Faure Gnassingbé a remporté en 2005 et 2010 les scrutins présidentiels dont les résultats avaient été contestés par l’opposition. Dans l’état actuel des choses, et après la suppression en 2002 de la limitation des mandats, rien n’empêche à l’actuel président togolais de briguer un troisième mandat de 5 ans, ce que contestent l’opposition et les organisations de la société civile.

Au Togo, la Constitution prévoit que le corps électoral est convoqué par le gouvernement sur proposition de la Commission électorale nationale indépendante chargée d’organiser et de superviser le scrutin.