Togo : pas de remise en cause de l'AGOA

Lundi 28 Août 2017 - 12:30

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À Lomé, Trente-huit pays africains et leurs partenaires américains ont évoqué l'avenir de l'AGOA, la loi sur la croissance économique en Afrique.

Un bilan du dispositif exonérant 6500 produits africains de droits de douane aux Etats-unis a été fait en présence de près de 1000 représentants. Les moyens pour maximiser les avantages de la loi ont été évoqués. Le Togo, pays hôte, veut être considéré comme un "couloir économique et commercial important au niveau de la sous-région ouest-africaine".

Les partenaires américains se sont voulus rassurants: aucune remise en cause de l'AGOA. L'imposante délégation américaine était dirigée par l'ambassadeur Robert Ligththizer, représentant pour le commerce extérieur. Il était entouré de hauts cadres des départements d'Etat, de l'agriculture, du commerce, de l'énergie, du travail, des transports, du Trésor, de l'Usaid, de l'Agence des Etats-Unis pour le commerce et le dévelopment, du Millennium Challenge Corporation, de l’Overseas Private Investment Corporation et du Fonds des États-Unis pour le développement en Afrique, ainsi que des membres du Congrès américain.
L'Union économique et monétaire ouest-afrcaine (Uémoa) a promis de mettre  en place des kits d'exploitation des opportunités de l'AGOA à la disposition des populations. Deux millions de FCFA seront affectés à leur réalisation.
Les participants ont rappelé que l'AGOA prend fin en 2025. La ministre conseillère  du président de la République du Togo, Dédé Ahoefa Ekué, également présidente du cominé national d'organisation du Forum, a indiqué  combien il était important d'accroître les exportations vers les Etats-Unis : "Nous devons activer les leviers actuellement sous-utilisés, notamment l’intégration sous-régional, l’utilisation du potentiel agricole. Nous avons un investissement solide en matière d’infrastructures de transport qui doit nous permettre d’être plus compétitifs sur le marché américain ».
Le ministre ivoirien du Commerce, de l'artisant et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, compte mettre à profit les années qui restent à la loi : "C’est toute une création de valeur dont nous allons profiter au cours de ces huit prochaines années afin que l’on ait le maximum de PME qui exportent en direction des Etats-Unis et profiter au maximum de cette franchise douanière qui est donnée par les Etats-Unis durant les huit prochaines années". 
Les femmes de l’African Women Entrepreneurship program, (AWEP) attendent  la mise en palce des outils techniques : en termes d’usines, d’équipements nécessaires pouvant favoriser la production de masse.
Si les exportations africaines vers les Etats-Unis ont été en hausse depuis la mise en place de l'AGOA en 2000, elles ont connu un repli depuis 2013. En cause la crise pétrolière. Ce qui a permis aux pays africains de diversifier leurs exporttions et de privilégier les produits agricoles.  
Le 17e Forum de l'AGOA en 2018  se tiendra à Washington aux Etats-Unis. L’AGOA est un vaste marché de consommation élaboré pour permettre aux producteurs africains dont les pays sont éligibles d’exporter leurs produits vers les États-Unis. Elle a pour objectif, entre autres, la promotion du commerce et des investissements entre les États-Unis et les pays africains au sud du Sahara, le développement économique et les réformes en Afrique subsaharienne et un plus grand accès aux opportunités entre les investisseurs américains et les entreprises africaines au sud du Sahara. 
En 2016, 38 pays d’Afrique subsaharienne étaient éligibles à l’AGOA et parmi eux, 27 pays sont éligibles aux bénéfices accordés aux produits textiles, rapportent les institutions en charge de la coordination de ce marché.

Noël Ndong

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