Vie associative : Géopolitique africaine est désormais née

Lundi 17 Novembre 2014 - 18:30

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Après quinze ans d’existence la revue géopolitique africaine se mute désormais en association à but non lucratif. L’annonce a été faite en fin de semaine dernière à l’occasion de la première réunion publique d’information tenue par l’Association géopolitique africaine sur le thème « De la revue à l’association ; trajectoire, enjeux et perspectives d’une mutation éditoriale ».

Cette réunion s’est tenue en présence de l’écrivain congolais Henri Lopes, président de l’Association géopolitique africaine. Elle avait pour but d’édifier le public sur la trajectoire que devait prendre la revue, loin de s’écarter de ses principes de bases, parmi lesquels promouvoir la doctrine de paix par des réflexions faites par  des chercheurs et écrivains  africains.

« Il s’agit simplement pour  les animateurs de la revue Géopolitique africaine et de l’association du même nom de tenter de semer à compter de ce jour et par une démarche participative les prémices de ce que j’ai l’audace d’appeler une nouvelle connivence intellectuelle avec autour de la revue qui se veut désormais aussi une association ».a précisé  Henri Ossebi Vice-président de l’association.

En effet dès sa parution  et  grâce au soutien solide du président de la République du Congo Denis Sassou Nguesso, la revue Géopolitique africaine s’est constituée un espace intellectuel ouvert à la réflexion mais aussi et surtout porteur de la ligne éditoriale particulière  dans le soucis de promouvoir les problématiques relatives à la paix, la sécurité, l’intégration nationale, régionale, le développement durable, et aux questions relatives au cheminement cahoteux de la démocratie en Afrique.

« Aujourd’hui la revue a incontestablement atteint sa vitesse de croisière, et murit en s’imposant comme un référentiel prestigieux par la diversité et la qualité de ses parutions. Notamment celles consacrées à des problématiques de fond, entre autres la mondialisation, le cinquantenaire des indépendances, et s’est adaptée aux nouvelles technologies de la communication en se rendant aujourd’hui accessible sur la toile. Elle s’est enfin solidifiée en favorisant dans son encadrement éditorial l’arrivée de nouvelles personnalités, la cooptation de nouvelles plumes voire de spécialistes ou d’acteurs institutionnels mondialement reconnus », a poursuivi Henri Ossebi.

Pour s’arrimer à la modernité et servir de façon optimale ses nombreux lecteurs à travers le monde, Géopolitique africaine a pensé se doter d’un nouveau mode de gestion. C’est  dans ce sens qu'est apparue chez Henri Lopes l’idée d’une implantation plus pérenne des idéaux de la revue, d’une part en songeant à mieux la restituer sur le sol africain et d’autre part en élargissant son champ d’action par le traitement régulier et en alternance avec le bureau de Paris les problématiques locales spécifiquement africaines entendues dans leur diversité et dans toute leur complexité.

La revue poursuivra sa réflexion désormais sur deux axes d’une part de scruter avec compétence les évènements internationaux et d’évaluer leurs impact sur la marche du monde et singulièrement de l’Afrique .d’autre part en partant de la position géostratégique du continent africain d’explorer l’effet boomerang des dynamiques des sociétés africaines de l’intérieure sur les enjeux mondiaux de la paix, de la sécurité du développement durable et de la démocratie.

Un nouveau départ éditorial.

La mutation éditoriale  figure dans le fait que, en tant qu’association  géopolitique africaine doit désormais s’enraciner dans le champ intellectuel congolais comme un acteur à part entière de la société civile. «  La mutation de cette revue en association va non seulement pérenniser l’édition de la revue mais étendre les activités de géopolitique africaine au-delà de l’activité éditoriale. Ainsi l’association géopolitique africaine entend s’inscrire dans une dynamique scientifique et culturelle pour offrir à son public notamment aux chefs d’Etats les arguments et les outils pour l’élaboration et la personnalisation de décision sur l’Afrique », a renchéri Jean Didier Boukongou coordonnateur de la rédaction de géopolitique africaine.

La revue géopolitique africaine se dote d’un nouveau départ éditorial qui renforce son statut scientifique ainsi elle entend raisonnablement  apporter sa part aux efforts africains dans la structuration des pensées stratégiques et mobilisatrices pour l’émergence de l’afrique. Il s’agit d’ouvrir la revue de diversifier et densifier le portefeuille des compositeurs avec l’ouverture vers les universitaires et les experts de renoms traitants des questions africaines.

Elle voudrait s’ouvrir aux réseaux et institutions de recherches et la société civile en proposant un espace de discussions aux décideurs acteurs et témoins de l’histoire de l’Afrique mais également aux nouvelles figures de l’intelligentsia africaine venant de divers horizons sphère militaire, religieux, responsable, partenaires internationaux activistes.

D’après Henri Lopes, cette question d’association et revue  n’exclut pas l’une de l’autre. Il estime que le besoin de passer à l’association était pour  affirmer que géopolitique africaine est une revue qui  ne vit que de ses revenus ; mais pour laquelle ses entrées étaient secondaires. « En dehors de l’activité éditoriale nous allons organiser toute une série de manifestations intellectuelles de réflexions qui peuvent être des colloques qui seront sous l’égide de géopolitique africaine ».

« Aucune rupture dans la ligne éditoriale de la revue Géopolitique africaine ne se fera.  Il s’agit de toujours  promouvoir une doctrine de paix, de  démocratie en Afrique en vue d’un développement intégral général ;  faire que la revue soit désormais plus proche de ses sources, en changeant de méthode de travail, et qu’émerge une expertise africaine impulsée par des Africains à partir de l’Afrique. Voilà la grande évolution que nous voulons imprimer à la revue géopolitique », a-t-il conclu.

 

Hermione Désirée Ngoma