Vie des partis : Patrice Kadia prône l'alternance politiqueMardi 9 Septembre 2014 - 18:15 La Ligue pour l’émergence et la diffusion des idées panafricanistes (LEDIP), a animé le 06 septembre à Brazzaville, un débat citoyen au cours duquel elle a expliqué son programme sur l’alternance et la stabilité politiques en 2016 au Congo. Plusieurs thèmes ont été abordés lors de cette rencontre parmi lesquels : l’avenir du Congo après 2016, le portrait de la personne modèle à choisir, etc. Dans son argumentaire, le président de cette ligue, l’ancien député à l’Assemblée nationale de 2002 à 2012, Patrice Kadia, a d’abord présenté les forces de la Constitution du 20 janvier 2002 qui, selon lui, assurent la tolérance et la stabilité politiques. Il a démontré que le texte impose une sélection rigoureuse des valeurs portées par les acteurs des pouvoirs publics. L'une des règles étant la force de la loi sur tout et pour tous. Patrice Kadia a ajouté que la constitution s’impose à tous car « si nous n’étions pas régis par les lois, le Congo ne serait pas une République. Le Congo étant donc une République, la base de la République c’est la loi ». Pour lui, la question de transfert de pouvoir doit se régler par la loi. Celle-ci a réglé ce problème et il suffit que les politiques le respectent. La seule manière d’arrêter le débat sur le changement de la constitution, a-t-il poursuivi, c’est de commencer à présenter publiquement les candidatures aux prochaines élections présidentielles. Poursuivant sa démarche, le président de la LEDIP a invité la presse à ne pas parler du changement de la constitution. Ce débat a été selon lui clos. « La loi dit qu’on n'a droit qu’à deux mandats et elle n’autorise pas non plus son abrogation ». Et Patrice Kadia de s'interroger : "comment se fait-il que des gens qui doivent respecter la constitution puissent appeler à son changement ? " L'ancien député a énuméré quelques propositions devant guider le comportement des Congolais avant et après 2016. Dans sa formule, il propose que celui qui gagne ne gagne pas tout et celui qui perd ne perde pas non plus tout afin de garantir ce sens du partage qui conditionne la stabilité et préserve le pays des conflits. Enfin, il a fait savoir que la démocratie est la même partout même si en Afrique elle repose sur la gestion du pouvoir. Il faut donc laisser la place à l’alternance politique qui n’est ni négociable ni inaliénable.
Jean Jacques Koubemba |