Violences faites aux femmes : le Congo table sur une implication commune dans la lutte

Lundi 25 Novembre 2019 - 13:45

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Dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année, le gouvernement, par la voix de Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de la Santé et de la population, de la promotion de la femme et de l'intégration de la femme au dévéloppement, a publié un message, le 24 novembre. 

 

Le gouvernenement a déploré, dans son message, le fait que les chiffres exacts des femmes victimes du viol  et des autres  agressions sexuelles  sont très  difficiles à obtenir,  en raison de la liberté et l’impunité dont jouissent les auteurs de ces actes, de même que la stigmatisation des victimes et de leur silence.

Il a saisi cette opportunité pour appeler l'humanité à mettre la main à la pâte afin d'enrayer ce fléau qui gangrène les sociétés entières.  « Mesdames et messieurs, ceci nous interpelle tous et nous invite à nous engager résolument  à redoubler d’efforts pour venir à bout de ce fléau, à travers une forte  mobilisation  et une fédération de nos énergies, en vue  de mener des actions  de prévention, de protection des  victimes et de poursuite des  auteurs de ces violences », a indiqué Jacqueline Lydia Mikolo.

Le gouvernement, conscient de ses responsabilités, a décidé  de mener des actions  multisectorielles impliquant à la fois  les ministères en charge de la Justice, de l’Instruction civique, des Enseignements et celui de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement afin de mettre en place des mécanismes permettant aux victimes de briser  le silence sans que leur sécurité et intégrité ne soient menacées.

Pour ce faire, un numéro d’urgence  est mis à la disposition des victimes et des témoins, le 1444,  rattaché  à celui de la police, le 117. Aussi, plusieurs actions sont menées, notamment les campagnes de sensibilisation, la formation des cadres étatiques et non étatiques, l'ouverture des guichets uniques de prise en charge des victimes et bien d’autres.

Jacqueline Lydia Mikolo a fait savoir que les violences faites aux femmes  sont une réalité quotidienne  dans le monde  et  au Congo, précisant que c’est l’une des violations  des droits humains les plus répandues pourtant mais moins reconnues. «Qu’il s’agisse des violences  conjugales, domestiques, d’agressions sexuelles, des viols, des mutilations génitales et des mariages précoces,  elles représentent un risque plus grand pour les femmes que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis », a signifié la ministre.

Elle a ajouté que les violences faites aux femmes ne  comprennent pas seulement des insultes ou les coups, mais également des droits dénigrés des opportunités limitées, des voix réduites au silence et une compromission de l’atteinte des objectifs mondiaux d’éradication de la pauvreté. Leur impact sur le développement  humain et économique est considérable.

Si, au plan international, cette journée est célébrée sur le thème « Oranger le monde : la génération "Egalité" s’oppose au viol », au niveau national, par contre, elle est commémorée sur le thème « Les violences fondées sur le genre et leurs conséquences sur le développement socio-économique de la femme ».

Rappelons que cette journée a été instituée par l’Assemblée générale des Nations unies par résolution  54/134, du 17 novembre 1999, sous l’impulsion des féministes colombiennes. Elle est célébrée en mémoire de trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines.

Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Jacqueline Lydia Mikolo délivrant le message du gouvernement / Adiac

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