Violences fondées sur le genre : la société civile invitée à plus de dynamismeLundi 4 Avril 2022 - 12:45 La directrice générale du Centre de recherche, d’information et de documentation sur la femme du ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Virginie Ndessabeka, a invité, le 1er avril à Brazzaville, les acteurs du réseau Renalvisco à œuvrer davantage afin de permettre une prise en charge globale des victimes des violences ayant pour base le genre (VBG). Virginie Ndessabeka a formulé son vœu lors de la rencontre de concertation des acteurs du réseau pour une prise en charge holistique des survivantes des violences fondées sur le genre. La rencontre a été organisée dans l’objectif d’améliorer la prise en charge de ces survivantes, avec l’appui financier du Fonds mondial, Catholic relief service et bien d’autres. Il s'agit d'améliorer la coordination du réseau national de lutte contre les VBG, les dispositifs de prévention, d’identification et d’accompagnement des survivantes, d’appuyer l’échange de savoir et des pratiques entre les acteurs du réseau ainsi que favoriser les échanges d’expériences entre eux. Pour la directrice générale, les violences à l’égard de la femme sont un problème mondial et se manifestent de plusieurs manières : physique, psychologique, sexuelle, sociale, culturelle, économique, etc. A cet effet, elle a indiqué que le ministère a prescrit de mettre en place des centres de prise en charge globale, conformément à la stratégie nationale de lutte contre les VBG ainsi que la loi « maman Emilienne Mouébara » qui sera promulguée dans les jours à venir. « Le Congo est doté de quatre unités de prise en charge des victimes des violences ayant pour base le genre. Elles sont prises en charge dans les hôpitaux de base de Talangaï, Bacongo et Makélékélé à Brazzaville ainsi qu’à l’hôpital Congo malembé à Pointe-Noire », a-t-elle indiqué. Des numéros d’urgence ont été mis à la disposition des personnes victimes et des témoins des violences pour alerter le ministère de la Promotion de la femme. Le 1444 est connecté au 117 de la police pour les interventions d’urgence. A cela s’ajoute le 1515 de la Commission des droits de l’homme qui permettra de faire une dénonciation anonyme des actes de violence. Par ailleurs, Virginie Ndessabeka a regretté la non-prise en charge holistique et permanente de ces unités. « Il faut qu’il y ait une prise en charge clinique juridique pour aider à l’aboutissement des plaintes des victimes survivantes ou décédées pour qu’elles obtiennent réparation ou une prise en charge socio-économique », a ajouté la directrice générale. 1123 cas de VBG enregistrés en 2019 Au total, 1123 cas ont été enregistrés sur l’ensemble du territoire national en 2019, dans les formations sanitaires avec une prédominance sur le caractère domestique. Ce chiffre a été dépassé pour les trois premiers trimestres à 1153 en 2020. Le chargé de suivi et évaluation de projets à Catholic relief services, Théoneste Ndababonye, a souligné dans son mot de circonstance les connaissances acquises lors de la rencontre, qui contribueront à l’amélioration des plaidoyers. Il a assuré les acteurs de lutte contre les VBG de leur expérience afin que les femmes arrivent au développement durable. L’experte Cornelie Adou Ngapi, pour sa part, a fait une communication sur « La présentation des actions du gouvernement dans la prévention et la lutte contre les VBG ». Joséphine Nsika, quant à elle, a présenté le thème « La stratégie nationale de lutte contre les violences faites aux femmes et son plan d’action de mise en œuvre 2021à 2025 ». Les responsables de Ronalvisco ont assuré les acteurs de leur dynamisme à booster leurs actions. Ce réseau des associations de lutte contre les VGB existe depuis plusieurs années et regroupe les acteurs de la société civile ainsi que les institutions nationales pour la prise en charge de ces derniers. Pour la coordonnatrice des organisations de la société civile de Pointe-Noire, Régine Ngoma, ce genre de rencontre permet d’évoquer les points positifs et négatifs afin de projeter les perspectives. « Le gouvernement a suffisamment des documents appropriés pour la lutte contre les violences ayant pour base le genre pour permettre à la société civile de s’approprier des outils et d’en faire des programmes et de mener des campagnes de sensibilisation au sein des communautés», a-t-elle fait savoir. Selon elle, la mobilisation communautaire obéit à plusieurs étapes axées sur le financement des projets, les subventions des projets et de campagnes ainsi que les mobilisations de ressources locales. Ceci, a-t-elle ajouté, ne peut se faire qu’à travers des formations de renforcement des capacités pour accompagner le gouvernement dans ses actions. Lydie Gisèle Oko Notification:Non |