Vœux de François Hollande au corps diplomatique (Acte 1) : « le combat contre le terrorisme nécessite l’utilisation de la force ».

François Hollande a salué l’élan de solidarité de la communauté internationale qui a suivi les deux attentats de Paris, en janvier et en décembre 2015. Puis le chef de l’Etat est revenu sur l’accord  mondial sur le changement climatique qui a été adopté en décembre 2015 à Paris.

Le chef de l’Etat a présenté les menaces terroristes qui pèsent sur le monde en ce début d’année 2016, l’Indonésie, le Burkina Faso, le Pakistan, l’accroissement des tensions au Moyen-Orient, les réfugiés en Europe, les turbulences de l’économie mondiale liées à l’incertitude de la croissance de certains pays émergents, la chute du cours du pétrole et des matières premières, l’avenir de l’Europe.

« La  France prend la responsabilité d’agir pour la paix et contre le terrorisme »

Dans ce contexte, « la France, durant l’année 2016 prendra sa responsabilité d’agir pour la paix et contre le terrorisme », a indiqué François Hollande, soulignant : « la France n’est l’ennemi d’aucun peuple, d’aucune religion, d’aucune civilisation, mais elle a un adversaire, et qui nous est commun, le terrorisme djihadiste, qui se réclame d’un dieu, en bafoue le nom, et qui ne poursuit d’autres quêtes que celles de la destruction ».

-         En Syrie et en Irak : François Hollande a annoncé l’accélération des frappes, notamment françaises contre l’Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak,confirmant l’annonce faite la veille par le porte-parole du Pentagone en charge de l’opération contre Daesh, le colonel Steve Warren. Il a fait état du renforcement du pilotage des actions.

Puis il est revenu sur la réunion du 20 janvier à Paris, des 7 principaux pays contributeurs de la coalition, rappelant que « de jour en jour l’armée terroriste s’affaiblit en perdant du terrain ». Il a réaffirmé la stratégie de la coalition, qui passe par la libération de la ville de Raqqa en Syrie et de Mossoul en Irak, qui servent de centres de commandement de l’EI.

-         En Afrique : Le terrorisme frappe aussi l’Afrique. 

Barkhane :« Nous devons là aussi agir », a martelé François Hollande, revenant sur les attentats de Bamako au Mali et de Ouagadougou au Burkina Faso,  qui « ont montré que la zone du Sahel demeure fragile, ce qui justifie la présence de la France », au travers du dispositif Barkhane, avant de souligner l’accord de paix d’Alger pour un retour à une pleine intégrité du Mali.

Le lac Tchad : Après Barkhane, François Hollande a évoqué les menaces de Boko Haram autour des pays du lac Tchad, et la réunion  de Paris de 2015 contre le groupe islamiste, une initiative relayée par le Nigeria, où se tiendra  en mai prochain, une conférence internationale sur la lutte contre ce groupe terroriste « qui massacre, qui tue, qui enlève les jeunes filles ». François Hollande a annoncé sa participation à cette réunion des pays concernés « pour agir là encore en pleine coordination ».

Somalie et Libye : « Le terrorisme est également installé en Afrique de l’est, en Somalie », a indiqué François Hollande. Car le terrorisme « s’est aussi introduit dans le désordre, le chaos libyen », y trouvant un refuge, a-t-il ajouté. Il a souligné l’importance de la décision de constituer un gouvernement d’unité nationale, si le Parlement se réunit et si ce gouvernement peut prendre des décisions.

La France « est prête à aider le nouveau gouvernement pour l’accompagner, former ses nouveaux cadres, et notamment ses forces de sécurité, et ainsi restaurer son autorité sur l’ensemble du territoire, c’est l’intérêt de la Libye, c’est l’intérêt des pays africains, c’est aussi l’intérêt de l’Europe », a souligné le chef de l’Etat français.  

Il a aussi rappelé que le combat contre le terrorisme nécessite l’utilisation de la force. En même temps, François Hollande appelle à une recherche inlassable de solutions politiques.