Faune : comparution à Owando d’un présumé trafiquant de deux pointes d’ivoire

L’affaire du délinquant faunique, qui remonte du 15 janvier de l’année en cours, fait suite à l’interpellation par les services habilités d’un homme de nationalité congolaise en possession de deux pointes d’ivoire d’un éléphanteau. Ce dernier, âgé de plus de trente-cinq ans, comptait vendre ces pointes d’ivoire dont il aurait ramené de Ouesso dans le département de la Sangha pour Owando, aux mépris des textes règlementant le secteur de la faune et de la flore dans le pays.

Selon une source proche du dossier, il aurait camouflé ces ivoires dans un sac afin de ne pas se faire prendre dans les postes de contrôle le long de ce trajet. Une initiative qui n’avait malheureusement pas souri en sa faveur. Le présumé trafiquant avait été pris pour des délits de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux petites pointes d’ivoire, représentant au moins un éléphanteau tué. Ce présumé trafiquant, juste après son interpellation, avait reconnu les faits qui lui sont reprochés.    

Ce présumé trafiquant d’ivoire va comparaitre le 6 février au Tribunal d’Instance d’Owando. Il s’agira d’une audience pour plaidoirie et réquisitions. Le verdict portant sur cette affaire sera connu dans les prochains jours. L’individu interpellé risque des peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende pouvant atteindre cinq millions de francs CFA, conformément à la loi N°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.

L’abattage des éléphanteaux et le trafic de leurs trophées sont des actes d’une extrême gravité, au regard de la rareté de ces espèces comme d’autres espèces qui avaient existé et que leurs seuls souvenirs restent dans les livres et documentaires. Sur l’ensemble du territoire du Congo, « l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées ainsi que leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ou à des fins de reproduction », Signalons que l’interpellation de ce présumé délinquant de la faune, le 15 janvier dernier, à Owando intervient un mois après l’arrestation d’un présumé trafiquant, le 29 novembre dernier, dans la même localité, en possession de trois petites pointes d’ivoire des éléphanteaux tués.