Voies navigables : Des experts sondent le fleuve Congo, l'Oubangui et la Sangha

Samedi 30 Mai 2015 - 16:45

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Les équipes des deux Congo ont deux ou trois mois pour parcourir une distance linéaire d’environ 1980 km sur le fleuve Congo, et ses deux principaux affluents (Oubangui, Sangha). Objectif annoncé : produire des cartes de navigation à jour. Ce travail a démarré le 29 mai.

Ces hommes de terrain longeront les 600 km sur le fleuve Congo (de Brazzaville-kinshasa à la confluence Congo-Oubangui, à Liranga) ; 600 Km sur la rivière Oubangui, de la confluence Congo-Oubangui jusqu’à la ville de Bangui et 495 des 780 Km sur la Sangha partant de la confluence (Congo-Sangha) jusqu’à Ouesso.

Ici et là, ces techniciens devront réaliser des relevés hydrauliques et hydrométriques à savoir : prendre des mesures de profondeur d’eau. À terme, il s’agira de produire des cartes de navigation à jour incluant le chemin de navigation avec toutes les informations pertinentes dont la profondeur sur l’axe principal, le balisage, les obstacles potentiels, tels les rochers à fleuron, les bancs de sable, les rapides, etc.

Toutes ces informations seront consignées sur des cartes ainsi que les profondeurs et les vitesses aux sections pertinentes pour aider les embarcations dans la navigation sur le fleuve. Les ports sont aussi concernés afin d’améliorer l’utilisation et l’efficacité.

Les techniciens sont équipés de moyens modernes leur permettant de faire les prélèvements des mesures en trois mois au lieu de 12 à 16 mois, s’il s’agissait d’équipements traditionnels.

Le conseiller aux voies navigables, chargé de la Cicos du ministre délégué des Voies navigables et de l’économie fluviale, venu leur souhaiter bon vent, a loué la collaboration fructueuse entre les deux pays.

Ainsi, doté d’un tracé hydrologique des voies navigables, les deux pays pourront coordonner leur prise de décision. La question de l’ensablement souvent récurrente pourrait trouver une issue favorable si la cause principale est identifiée.

Rappelons que ce travail, appelé campagne des relevés hydrologiques s’inscrit dans le cadre du projet corridor 13 qui concerne quatre pays : étude de la route Ouesso-Bangui-N’Djamena et de la navigation sur le fleuve Congo et ses affluents, Oubangui et Sangha.

Ce projet financé par la Banque africaine de développement est réalisé par le groupement CIMA International, LASALLE et Techniplan. Il est divisé en volets (volet route/chemin de fer et navigation). L’objectif global de l’étude étant de faciliter le transport sur les corridors multimodaux Pointe-Noire Brazzaville/ Kinshasa et Matadi-Kinshasa/Brazzaville-Bangui-Djamena.

Autre objectif : contribuer au renforcement des échanges économiques entre le Tchad, la République centrafricaine, le Congo et la République démocratique du Congo à travers une amélioration quantitative et qualitative des infrastructures de transport. Ceci, pour répondre au besoin de l’intégration régionale dans la sous-région Afrique centrale.

 

 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Port de Brazzaville@DR

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