Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
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- Analyse - Xinhua
Voyons …Mardi 23 Septembre 2014 - 10:54 Oui, voyons si la conférence sur le climat qui se tient aujourd’hui dans l’imposant Palais de verre des Nations unies, à Manhattan, débouchera sur des décisions concrètes. Voyons si, au lieu de discourir sans jamais rien faire comme elles en ont pris la fâcheuse habitude, les grandes nations industrielles se résoudront enfin à œuvrer pour sauver l’humanité du désastre climatique qui la guette. Responsables au premier chef du grand désordre qui s’installe sur notre planète – dégradation de la couche d’ozone, fonte des calottes polaires, montée des océans, hausse des températures, extension des zones désertiques etc. – ces puissantes machines de l’hémisphère nord se sont jusqu’à présent distinguées par un déni de la réalité qui, si l’on peut dire, fait froid dans le dos. Sans le moindre complexe, elles prêchent la bonne gouvernance et la protection de la nature aux peuples émergents, mais dégradent allègrement leur environnement sans se soucier autrement qu’en paroles des conséquences dramatiques que ce comportement irresponsable aura tôt ou tard pour notre espèce. Le Congo, appartenant au petit groupe de nations qui se battent afin que l’homme prenne enfin les décisions qu’impose cette dérive, est bien placé pour dire haut et fort que les pays riches doivent changer radicalement de comportement. Même s’il a peu de chances d’être entendu dans la cacophonie présente, il doit continuer à énoncer, par la voix de ses plus hautes autorités, cette évidence que l’homme ne peut continuer à détruire la nature comme il le fait depuis des décennies et qu’il revient aux grandes puissances de donner l’exemple. Tôt ou tard, en effet, la multiplication des drames provoqués par le dérèglement climatique provoquera un réveil des peuples riches qui contraindra leurs gouvernants à prendre les dispositions nécessaires. Et ce jour-là, les pays du Sud seront enfin reconnus comme les principaux acteurs de l’indispensable reconstruction environnementale sans laquelle la disparition de l’humanité deviendrait inéluctable. Ne rêvons pas : ce moment n’est pas encore venu, mais tout indique qu’il est proche et, par conséquent, n’hésitons pas à répéter les vérités que les peuples comme le nôtre ne cessent de rappeler. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |