Littérature : « La Pointe-Noire » en cours d’écriture par Lucie DelvertJeudi 12 Décembre 2019 - 21:03 Lucie Delvert sort « L’allée des manguiers », premier ouvrage d’une série de quatre romans au cœur de la diplomatie française, dont le dernier a pour décor la ville économique du Congo.
« L’écriture sous forme d’urgence absolue » Nomade des temps modernes, Lucie a l’habitude de faire et défaire ses valises au gré des missions de son mari, cela épouse en quelque sorte ses rêves d’aventures. En août 2014, dans la capitale italienne où Jean Luc Delvert occupe un poste de conseiller politique, l’envie de revenir en Afrique plane sérieusement dans l’air. Ciao Roma ! Mboté Ponton la belle ! Jean Luc Delvert est nommé consul général de France à Pointe-Noire, élevé plus tard au grade d’officier dans l’ordre du mérite congolais par le président de la République. C’est à l’hôpital Cochin à Paris, en décembre 2018, que Lucie est transportée aux urgences sans véritable raison et sur un quasi quiproquo, c’est là que l’écriture prend forme mentalement dans sa tête au fil de longues heures passées dans une salle d’attente. Et c’est une autre urgence : celle d’écrire ! En moins d’une année, page après page et fouillant sa mémoire, Lucie achève trois romans : "L’allée des manguiers", "Une aorte gothique", "La Bella Figura". Quant au roman "La Pointe-Noire", dernier de cette série et qui devrait paraître d’ici à deux ans, cent soixante-dix pages ont d’ores et déjà été écrites. « Je n’ai pas beaucoup d’imagination alors oui tout est vrai » A travers l’auteure, la capitale économique du Congo s’apprête donc à lever le voile mystérieux de la diplomatie française dans un récit teinté d’humour et au plus proche de la réalité : « J’espère avoir un style, une musique mais je n’ai pas beaucoup d’imagination alors… oui tout est vrai ! La diplomatie à l’étranger est un privilège. Elle permet d’entrer dans tous les univers et de croiser dans la même journée un ministre, un responsable d’ONG, un grand patron, un artiste, un homme de la rue. Cela conduit à des situations atypiques, des événements, péripéties et aventures qui n’ont pas besoin d’être exagérés », a confié Lucie Delvert dans une récente interview pour le site Criminocorpus. L’auteur de "La Pointe-Noire", citant l’adage « qui aime bien châtie bien », avoue ne pas y aller parfois par quatre chemins pour énoncer ses quatre vérités, précisant cependant que le personnage le plus risible de ses ouvrages reste encore le sien. Pour celles et ceux qui ont pu côtoyer Lucie Delvert pendant ses quatre années de séjour à Pointe-Noire, chacun sait l’authenticité de cette femme maniant l’humour comme une arme de précision. Son sens de l’autodérision, sa simplicité et son humilité, sa gentillesse, son dynamisme et son intelligence constituant, par ailleurs, un véritable arsenal. Aujourd’hui à Paris, en trottinette dans les embouteillages en raison des mouvements des grèves de transport, Lucie Delvert vit une autre vie. Celle d’une femme devenue écrivaine, partagée entre séances de dédicaces, réponses aux interviews et dernier roman à achever. « Je n’avais envoyé qu’un seul manuscrit par la poste et j’ai été signé pour quatre romans. C’est une histoire de fous », conclut-elle !
« L’allée des manguiers » disponible à la librairie Payet. Avenue Charles de Gaulle à Pointe Noire. Philippe Edouard Légendes et crédits photo :Lucie Delvert Notification:Non |