Journée des travailleurs : le mouvement ouvrier international au cœur des débats du Sytrat

Mardi 29 Avril 2014 - 19:54

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Dans le cadre de la célébration de la fête du 1er mai 2014, le Syndicat des travailleurs de l’administration du territoire (Sytrat) a organisé le 19 avril à Brazzaville, sous la houlette de son président, Alphonse Madzou, une conférence-débat qui a permis aux uns et autres d’avoir une quintessence des sujets présentés

Le sujet développé par le 2e vice-président du Sytrat, Étienne Fulbert Nkodia, à propos du « mouvement ouvrier international » s‘est avéré instructif. « En effet, cette action a commencé à Chicago », a-t-il expliqué. « Elle a connu une répression car elle portait atteinte aux intérêts des entrepreneurs et des industriels qui avaient besoin de beaucoup plus de temps de travail pour gagner davantage. La cause ayant été juste, la revendication ne s’est donc pas arrêtée à Chicago. Elle a pris de l’ampleur et s’est étalée à travers le monde où finalement tous les travailleurs se sont associés, se sont organisés. Au bout du compte, la journée a été consacrée, institutionnalisée, commémorée à travers le monde », a poursuivi Étienne Fulbert Nkodia. Ensuite, l’orateur a pris le soin de rappeler le contexte, c’est-à-dire, de ne pas seulement parler de la journée du 1er mai, car il faut faire la différence entre la journée des travailleurs et la fête du travail, etc. Cette journée se fête dans un certain nombre de pays. Au Congo, par exemple, selon l’orateur, cette fête, avec l’avènement du multipartisme, n’est plus célébrée comme auparavant.

La communication du secrétaire général du Sytrat, Victor Ntsoumou Moukouri, s’est focalisée sur « le bilan et les perspectives du Sytrat ». Parmi les missions assignées à la Sytrat, sur le long terme, il a évoqué la construction du siège du ministère de l’Administration du territoire. À ce sujet, les efforts sur le terrain sont déjà palpables. Le constat est que sur l’ancien site, les travaux sont en cours d’exécution. Au niveau du transport du personnel, là également des efforts ont été faits. Si hier, les bus avaient été suspendus, aujourd’hui la situation a été décomptée et les bus circulent normalement. Un intérêt similaire a été observé également sur l’informatisation de l’administration. En matière de nominations, le syndicat se bat pour que les cadres maison soient nommés aux postes de responsabilité. S’agissant du CAPA et du statut particulier, des solutions sont en train d’être trouvées. Les dossiers suivent leurs cours normalement.

Quant à Jean de Dieu Ngoma, il s’est appesanti sur la déontologie administrative et le régime disciplinaire. « D’une manière ou d’une autre, nous avons tous des faiblesses et sommes comptables des déviances qui sont décriées », a-t-il souligné. En conclusion, l’inspecteur général des services administratifs a appelé tous les travailleurs et fonctionnaires au ressaisissement personnel et collectif, « respect aux obligations professionnelles, en faisant fi aux devoirs ». Et de conclure : « Pour le syndicat, il ne suffit pas seulement d’assurer et de faire la défense des intérêts matériels et moraux, mais il faut également aller plus loin, et voir aussi l’aspect éducatif des travailleurs. »

Guillaume Ondzé