Education : le complexe scolaire Emmaüs souhaite participer aux états généraux

Mercredi 13 Avril 2022 - 20:00

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Le directeur général du Complexe scolaire Emmaüs, Emerson Massa, a formulé le 13 avril le vœu auprès du haut-commissaire à l’éducation de voir son établissement prendre part aux états généraux de l’éducation qui seront organisés dans le pays.     

 L’objectif poursuivi est de faire connaître l’école inclusive en se fondant sur sa démarcation avec l’école spécialisée et mettre à la disposition des autorités compétentes les problèmes auxquels elle est confrontée. Il s'agit de proposer des pistes de solutions et de suggérer une politique de développement des écoles inclusives sur l’ensemble du territoire national au lieu des écoles spécialisées.

Emerson Massa a indiqué que les discussions porteront sur le problème d’apprentissage des personnes vivant avec handicap visuel, notamment des besoins cruciaux des apprenants déficients visuels, l’instauration du braille dans les programmes d’enseignement dans les écoles de formation des enseignants, la prise en compte du personnel enseignant capable de dispenser des cours de braille ainsi que celle de la construction des écoles inclusives sur l’ensemble du territoire national.

Par ailleurs, il a souligné l’existence d’une seule école inclusive au Congo, construite par l’association dénommée « Viens et vois », avec l’appui financier de la Mission évangélique braille, une organisation non gouvernementale suisse. L’établissement a ouvert ses portes le 1er octobre au titre de l’année scolaire 2019-2020. Les enseignements sont donnés aux apprenants valides et aux déficients visuels (malvoyants ou aveugles). Au-delà de l’apprentissage des jeunes, l’école donne des formations aux pédagogues et aux personnes adultes déficientes visuelles sur l’écriture braille. « L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture encourage actuellement la construction des écoles inclusives où l’enseignant a la capacité de dispenser les cours à la fois aux enfants valides et aux déficients visuels en lieu et place des écoles spécialisées », a-t-il indiqué, ajoutant que « l’école inclusive vise à offrir à chaque apprenant un environnement scolaire adapté à sa particularité en fonction de ses besoins, talents et ses conditions de vie sociales et économiques tout en maximisant ses potentiels ».

Précisant que l’unique établissement inclusif est basé à Kintélé aux environs de Brazzaville, dans le département du Pool, il a déclaré : « Nous devons aller à une véritable école inclusive à l’échelle nationale. Une seule école en ville ne rendra pas service aux autres enfants en situation de handicap dans les départements du pays qui voudront bien apprendre car Brazzaville ne dispose pas des maisons d’accueil pour les prendre en charge ». Selon lui, la création des écoles inclusives a une importance capitale et permettra à ces personnes vulnérables de côtoyer les valides en créant un environnement sain qui les encouragera à sortir de l’isolement.

Les déficients visuels confrontés à plusieurs maux

Cette catégorie de personnes subit des inégalités lors des évaluations dans l’attente des transcriptions de leur accompagnateur, le manque d’animateurs dans les équipes pédagogiques, la non insertion des outils appropriés pendant les examens d’Etat et le non recrutement automatique dans la Fonction publique des bénévoles diplômés et formés.

En rappel, les personnes handicapées ont droit à l’éducation inclusive sur le même pied d’égalité, conformément aux objectifs durables de développement 2015-2030, dont l’ambition est d’élargir à tous l’accès aux possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.   

 

 

 

Lydie Gisèle Oko

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