Cour de cassation : l’affaire Dolly Makambo et l’ex-député Bakatsuraki renvoyée au 7 novembreLundi 24 Octobre 2022 - 16:40 La Cour de cassation a décidé, à son audience du 24 octobre, de renvoyer l’affaire sous RPA 003/ministère public et parties civiles contre le député honoraire Bakatsuraki Kavusa Semeyi et l’ancien ministre provincial en charge de l’Intérieur de la ville-province de Kinshasa, Dolly Makambo, au 7 novembre. Selon la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), le report de cette affaire est motivé par la non-justification de la partie civile pour la libération par la grâce présidentielle ainsi que le décès d’un médecin qui faisait partie des prévenus. Présent à cette audience, le président de cette fondation et coordonnateur du Collectif des organisations non gouvernementales des droits de l’homme de la République démocratique du Congo, Emmanuel Adu Cole, a rappelé que son organisation et le regroupement qu’il dirige sont avec la partie civile. Ils réclament, a-t-il dit, la libération pure et simple de l’ex-député Bakatsuraki qui n’est pas lié à cette affaire de meurtre pour laquelle il a été arrêté et condamné. « Son seul péché est d’avoir acquis, en bonne et due forme, un lopin de terre dans la concession où l’ancien administrateur du centre Vijana a été tué. Il n’est lié ni de près ni de loin à ce meurtre, parce qu’il n’a pas de lien avec cette situation qui conduit au meurtre de ce Congolais », a souligné Adu Cole. Pour lui, si le droit doit être dit, les juges de la Cour de cassation doivent décider de libérer cet ancien député dont l’état de santé se dégrade chaque jour. La FBCP ne s’est pas, par ailleurs, empêchée de relever les abus de pouvoir de l’ancien ministre en charge de l’Intérieur qui, selon son président, n’hésitait pas à utiliser les attributs de l’Etat pour mater les manifestants pacifiques. Emmanuel Adu Cole a cité l’exemple d’accrochage avec la police, lors d’une de leurs manifestations organisées conjointement par la FBCP et l’Association africaine de défense des droits de l’homme, sollicitant la libération du colonel Eddy Kapend et autres. « L’ancien ministre provincial en charge de la Sécurité avait donné l’ordre à la police de la commune de Kasa-Vubu, commandée par l’actuel commandant de la police à Bandalungwa, de bloquer notre marche sur l’avenue 24 alors que nous allions déposer notre mémorandum à la présidence de la République », a indué Emmanuel Cole. Pour lui, en établissant bien les responsabilités dans cette affaire de meurtre de l’administrateur du centre Vijana, cela se voit noir sur blanc que l’ex-député Bakatsuraki Kavusa Semeyi n’y a pas participé et il ne mérite que sa libération. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :1- Emmanuel Cole brandissant une banderole réclamant la libération de l'ex-député Bakatsuraki
2- L'ex-député Bakatsuraki dans sa tenue de prisonnier Notification:Non |