Art engagé : le peuple autochtone ne reste pas en marge

Vendredi 14 Avril 2023 - 13:57

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Face à la modernité, au Congo comme ailleurs, le peuple autochtone conserve encore profondément sa culture ancestrale. Sa musique fait preuve d’un véritable engagement.

 

 

Le peuple autochtone se sert de la musique pour sensibiliser contre certains méfaits, composant des chansons qui exposent des mauvais actes. Sa musique constitue non seulement un moyen de dénonciation des maux qui minent la société, mais également celui de rappeler la sacralité de la vie humaine. L’on y trouve des chansons qui condamnent l’avortement « car la vie est sacrée » et celles qui exhortent les mères à ne jamais abandonner leurs enfants ainsi que leurs familles.

Au Congo, dans le département de la Lékoumou, à Zanaga, on trouve des compositions musicales autochtones allant dans ce sens. De même, dans la zone Nord du pays, notamment chez le peuple autochtone Aka, plusieurs chansons dénoncent les violences faites à la femme, dont le viol et l’inceste.

Les chansons « Kosso » et « Mobila », composées et interprétées par le groupe Ndima du peuple Aka, expliquent clairement l’engagement de "l’art autochtone". Ces chansons racontent le chagrin des victimes de ces fléaux et le traumatisme qu’elles endurcissent dans la vie.

Comme dans les civilisations bantou et occidentale, chez les peuples Aka ces actes sont également considérés comme des crimes punissables. Notons que des chorégraphies dans des danses autochtones véhiculent souvent des messages dont la perception reste ésotérique. 

                                                                                                     

Larsain Polmer

Légendes et crédits photo : 

Le groupe Ndima/DR

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