interview. Alvie Mouzita: “La femme est la source intarissable où s’abreuvent les inspirations perlières"

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.): Alvie Mouzita peut- il nous parler de lui-même ?

Alvie Mouzita (A.M.): Né à Mindouli, en République du Congo, Alvie Mouzita est un poète ayant une exigence particulière du langage poétique. Sorti de l’École normale supérieure, en dépit d’être écrivain, il exerce le métier d'enseignant dans différents établissements de la place. Auteur de Vendeurs d’émotions, ce poète a aussi participé à plusieurs projets littéraires dont quatre ouvrages collectifs à l’échelle internationale. Membre de la Ballade des idées et de la Société des artistes et poètes du Cameroun, Alvie Mouzita a été plusieurs fois primé, à l’instar du Prix d’excellence du jury, Concours international de poésie de la ville de Verquin, en France, en 2022. Dans le cadre de ses recherches en littérature africaine anglophone, il a participé à plusieurs conférences dont « Ahi Evran 2nd international conference on scientific research », Kirsehir, Turquie en 2022. Il est, par ailleurs, fondateur et coordonnateur en chef du Prix Vendeurs d’émotions. Il vient de publier son recueil de poèmes intitulé Chants pour une fleur, aux Éditions Essaim Plumes, Bénin.

L.D.B.C. : Chants pour une fleur, pourquoi ce titre et de quoi parle-t-on dans le livre ?

A.M.: Chants pour une fleur est un recueil de poèmes paru en 2023 aux Éditions Essaim Plumes. Il s’étend jusqu’à 176 pages et contient soixante-deux poèmes. Plusieurs thématiques y sont abordées, entre autres, la quête d’une spiritualité africaine perdue, la désaliénation culturelle, l’ovation à l’Afrique mère, la réappropriation de l’identité africaine, éloges aux héroïnes africaines, à la mère, à la sœur, à l’être aimé, la lutte pour l’émancipation des femmes, l’image du pays natal, de la tradition, du fleuve, les déceptions et blessures amoureuses. En effet, comme l’indique son titre, d’ailleurs clé pour ouvrir son mystère, Chants pour une fleur est un ouvrage greffé d’une musique rythmique où chaque mot confère aux cœurs la merveilleuse des émotions. Ici, ayant su que la femme est la source intarissable où s’abreuvent les inspirations perlières, je me suis donc fait griot pour la psalmodier. Ces chants, loin d’être que des offrandes pour une jubilation, s’érigent aussi comme des stèles où viennent en pèlerinage tous les sentiments du poète, à l’instar de la mélancolie. Cette œuvre, d’une poésie sacrée et sensible, et d’un lyrisme aussi profond, est quête d’une spiritualité africaine perdue, dialogue avec l’être aimé, miroir pour toute femme.

L.D.B.C.: Ce livre est-il disponible en Afrique centrale, notamment au Congo ?

A.M.: Le livre est disponible au Congo dans plusieurs librairies. Nous travaillons avec Florent Aïkpe, mon éditeur, pour le rendre accessible dans d’autres pays d’Afrique, surtout avec une traduction en langues africaines. Par ailleurs, la mise en vente en ligne est déjà opérationnelle.