Les souvenirs de la musique congolaise : l’épopée du groupe vocal « Les cheveux crépus » (2)

Lors de sa sortie officielle, le groupe vocal Les cheveux crépus était composé ainsi qu’il suit : Maxime Kibongui (chanteur, chef de groupe), Jacques Loubelo (guitariste, chanteur), Albert Coster Massamba (chanteur), Casimir Kinouani (chanteur), Rémy Mouninguissa (guitariste), Prospère Nkouri (chanteur), Madeleine Gando (chanteuse).

Le répertoire présenté au public fut un style des chansons animées, tirées de la vie courante et ponctuées de quelques pas de danse qui furent une innovation dans la musique congolaise. La chanson qui émerveilla le public lors de cette sortie fut « Nawo Tsetsa » (chanson mélancolique en langue lari qui relate un conte) chantée par Madeleine Gando (membre de la  jeunesse ouvrière chrétienne féminine). Sa voix grave et captivante suscita les larmes de certains spectateurs en écoutant la chanson. La mélancolie qui s’y dégageait électrisait le public. C’était l’apothéose. Ainsi naquit le groupe vocal Les cheveux crépus dans l’arène musicale congolaise. 

Contre toute attente, aussitôt après sa brillante prestation lors de la sortie officielle du groupe,  Joséphine Gando le quitta, ménacée par ses parents qui voyaient d’un mauvais œil leur fille évoluer dans la musique, considérée à l’époque comme un domaine de vauriens et de voyous. Lycéenne de son état, les études devaient être sa préoccupation majeure, selon ses parents.

Malgré son départ inopiné, le groupe connut une ascension fulgurante avec l’arrivée de deux autres chanteuses, Pierrette Nkouka et Rony Rosalie. Les prestations au Centre culturel français, au Cfrad, à la maison commune de Poto-Poto, à la Maison des jeunes de Moungali sans oublier la tournée à Pointe-Noire, Dolisie, Mindouli qui fut couronnée de succès et autres cérémonies organisées par le Mouvement national de la révolution et la Jeunesse du Mouvement national de la révolution en 1965 eurent un énorme succès.   

A suivre!