Musique : l’Oseb débute l’année par un concert classiqueDimanche 11 Février 2024 - 9:39 L’orchestre symphonique des enfants de Brazzaville (Oseb) a commencé l’année en beauté par un concert de musique classique donné à l’Institut français du Congo (IFC), en présence de l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, le Dr Wolfgang Klapper, et du directeur de cabinet de la ministre de l’Industrie culturelle, artistique, touristique et des Loisirs, Lis Pascal Moussodji. Fondé en 2018 grâce à un don d’instruments de l’Allemagne et mis en œuvre par le Goethe Institut, l’Oseb fait partie des institutions culturelles établies de Brazzaville, a indiqué le diplomate allemand, le Dr Wolfgang Klapper, dans son mot introductif. Il a précisé que cet orchestre est très heureux de se produire à toutes les occasions possibles. « Je me souviens avec plaisir de la cérémonie organisée à l’occasion du soixantième anniversaire de la signature du Traité de l’Elysée, fondement de la réconciliation franco-allemande, au cours de laquelle l’orchestre symphonique des enfants de Brazzaville s’est produit ici, à l’IFC », a ajouté le Dr Wolfgang Klapper. Le diplomate allemand a fait savoir que parmi la quarantaine de jeunes musiciens, dont la plupart sont encore des élèves, il y en a qui, grâce à leur participation à l’orchestre, sont devenus plus disciplinés, ont une meilleure interaction sociale et des brillants résultats scolaires … « Le résultat est à chaque fois époustouflant. En très peu de temps, l’orchestre parvient à améliorer la qualité de son jeu d’ensemble et à ajouter de nouveaux morceaux à son répertoire. J’ai été particulièrement impressionné par les deux derniers concerts avec deux experts allemands en août dernier, lorsque des chorales ont été intégrées à l’orchestre. Il est agréable de constater que l’orchestre accueille également de très jeunes musiciens et donne la possibilité aux débutants de se produire en public, comme c’est le cas aujourd’hui », a conclu l’ambassadeur. Deux heures de spectacle et de gaité Le concert donné par l’Oseb a connu un brassage de musique occidentale et congolaise. L’orchestre a été accompagné par les chorales évangéliques du Plateau, Temple de l’autonomie, les Zola, la Voix de l’espérance et C.M. Kilombo centre Poto-Poto. Ils ont joué avec les instruments de musique congolais, à l’instar du Kilombo, avec les maracasses et les tambours ou ngoma. Ce moment a été subdivisé en deux parties dont la première a duré soixante minutes et trente secondes. Elle a débuté par la prestation des débutants pianistes et violonistes, suivie tour à tour par le prélude (Te Deum) de Marc-Antoine Charpentier ; Kwa Nzambi finama (Plus près de toi) de L. Mason par la chorale La voix de l’Espérance et CM Kilombo centre Poto-Poto ; Mwana u dile-Mwana Nzesi, des Bercuses congolaises par la chorale La voix de l’espérance ; O Fotuna de Carl ORFF par La voix de l’espérance ; Concerto op.3 N°9 de Antonio Vivaldi ; J’aime mieux avoir Christ par les chorales Temple de l’autonomie et Les Zola ; Kati na maboko na yo (Entre tes mains) de W.S. Weeden par les chorales Temple de l’autonomie, Les Zola et C.M. Kilombo centre Poto-Poto ; Okonzi Nzambe de Euloge Ibayimbe par les chorales Temple de l’autonomie et Les Zola et C.M. Kilombo centre Poto-Poto ; Ode à la joie de L.V. Beethoven ; Nge Mfumu ke na mazulu de Chœur Burning music et C.M. Kilombo centre Poto-Poto ; Ge Sheng yu wei xiao, chant populaire de Chine, par Chœur Burning Music ; Congo de Jacques Loubelo par Chœur Burning Music ; et Bolingo ya la joie de Lucie Eyenga- Di Moninga. La seconde partie a duré trente-deux minutes. Elle a débuté par la chanson Walzer n°2 de Dimitri Shostakovich ; Jesus bleibet meine Freude de BWV 147/ J.S. Bach par Chœur Burning Music ; Le bucheron de Francklin Boukaka par Chœur Burning Music ; Ndeke moko, la berceuse congolaise par Chœur Burning Music ; Canon in D de Johann Pachelbel ; O Christ Roi des rois (And the glory of the Lord) de G.F. Handel par la chorale évangélique du Plateau ; Va mon cœur (Va Pensiero) de Giuseppe Verdi par la chorale évangélique du Plateau ; Alléluia du Messie (Hallelujah Chorus from Messiah) de G.F. Handel par la chorale évangélique du Plateau. A l’issue du concert, le maestro Josias N’Gahata, coordonnateur de ce groupe, a fait savoir que travailler avec les enfants est pour eux une passion. « Notre projet de façon permanente c’est la formation de ces enfants et leur montrer aussi le vivre ensemble. La musique classique éduque, forme, instruit. Ces enfants ont besoin de cette musique qui fait grandir l’âme et l’esprit », a-t-il dit. Pour sa part, Josia N’Gahata, fille du maestro Josias N’Gahata, l’une des applaudimètres de la soirée, dit s’intéresser à la musique classique qu' elle la pratique depuis 2023. « Je fais partie du groupe et joue au piano parce que j’aime la mélodie du piano. Pour ce concert, j’ai interprété la chanson "Ndeke moko", une berceuse congolaise », a-t-elle indiqué. Notons que cet orchestre est porté par une association congolaise appelée Association musique classique pour tous, qui compte douze membres. La plus petite des artistes sur la scène de l’IFC était âgée de 6 ans, cependant le plus petit au niveau de tout l’ensemble a 5 ans. Il n’avait pas presté. Bruno Zéphirin Okokana Légendes et crédits photo :Le maestro dirigeant la prestation de l'Oseb et les chorales invitées / Adiac Notification:Non |