Agriculture : un projet pour lutter contre la pauvreté à OuessoMardi 24 Juin 2014 - 15:33 Bomoko est un centre de formation agricole où s’effectuent en même temps : la production animale et végétale, la transformation des produits agro-alimentaires et la fabrique d’aliments de bétail Le projet a pour vocation de combiner la formation, la production et l’insertion des jeunes. Sur une superficie de 74 hectares, ne sont exploités pour l’instant que 6 hectares du domaine acquis pour sa mise en oeuvre. Le Congo possède une superficie de terres cultivables d’environ 8,2 millions soit un quart de la superficie du pays ; mais seul 10% de cette superficie sont mis en valeur. Bomoko prône sa stratégie pour lutter contre la pauvreté et la malnutrition chronique. Le directeur de Bomoko, Jules Moutou Tchiloemba, pense que pour former, il faut un cadre propice, où s’allient théorie et pratique, où les jeunes acquièrent la technicité nécessaire qui fera d'eux de véritables hommes de terrain. Partant du fait que la part du Produit intérieur brut agricole de 2011 représente 4,2%, démontrant que le Congo n’a pas encore une bonne expérience de la production, il déduit que l’un des facteurs du développement est la ressource humaine possédant le savoir, le savoir-faire et le savoir-être. Situé à Ouesso dans le département de la Sangha, Bomoko repose sur la logique de l’histoire du développement, qui a prouvé que la meilleure manière de lutter contre la pauvreté est celle d’aider le pauvre à devenir producteur. Actuellement, Bomoko se développe en production animale avec l’élevage de porcs, de lapins, de canards, de poules pondeuses et de poulets de chair. Se développent aussi la production végétale, le maraîchage, l’arboriculture, la production d’ananas et celle de bananes. Bomoko se retrouve aussi dans la fabrication de l’aliment de bétail ; à travers cette initiative, le directeur du projet compte inciter le développement de la production animale dans la Sangha et pourquoi pas à travers les autres départements. Cependant, les fruits de la production ne profitent qu’aux seuls habitants et résidents de la Sangha, faute de moyen pour évacuer au-delà de ce périmètre. Dans sa phase d’implantation, il est prévu de consolider l’existant, en créant des fonds de roulement pour chaque section de production. Est également mise en exergue, la construction de divers bâtiments pour accompagner l’élevage des porcs, pondeuses et poulets de chair et la formation. Autre phase du projet, la création d’une zone de production des cultures oléagineuses, de production intense de maïs et de manioc, ainsi que de fruits. Par ailleurs, Jules Moutou Tchiloemba, souhaite une étroite collaboration entre les entreprises d’insertion comme la sienne, les organismes internationaux luttant contre la pauvreté, et l’État. Aussi, le directeur du projet s’organise-t-il, avec quelques efforts actuels de communication (télévision, focus, journaux, contacts personnalisés) d’y intéresser l’État congolais, les organismes internationaux, les sociétés d’exploitation ; bref tous ceux qui ont vocation à servir le développement durable. « Un dialogue sincère doit naître entre ces différentes parties. C’est ensemble que nous pourrons faire naître des projets concrets, former des jeunes leaders nécessaires à l’agriculture, et lutter pour accroître la part du Produit intérieur brut agricole du Congo », a déclaré le promoteur. Enfin, notons que plusieurs personnalités de haut rang ont déjà visité cette ferme il y a quelques années, suivis il y a quelques mois de plusieurs ambassadeurs résidant au Congo. Tous ont été satisfaits de l’initiative. Nancy France Loutoumba |