Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Star mondiale?Samedi 1 Février 2025 - 21:54 On pourrait le dire de l’ancien et nouveau président des Etats-Unis d’Amérique, Donald Trump, investi pour la seconde fois à la tête de son pays le 20 janvier dernier. Avec son style « inclassable », il embarque le monde sur un chemin dont on peut avoir de la peine à situer où il mènera. À travers son réseau social il distribue les points, menace de sanctions d’éventuels « récalcitrants », jure fidélité à certains alliés, catégorise ses amis et ses adversaires. Ce qui est certain, le milliardaire venu en politique par bravade – il n’a pas été fabriqué dans les arcanes de l’establishment traditionnel du pays de l’Oncle Sam- a le sentiment que tout dépendra désormais de lui, et de lui tout seul selon sa vision et son intention proclamée de rendre sa force et sa grandeur à l’Amérique. Tout, c’est-à-dire de quelle manière les autres pays devront commercer avec les Etats-Unis. Les règles étant fixées par Washington qui, sûr de son avance en divers domaines, mettra en place un système primant avant tout ses intérêts. Et cette nouvelle vision des relations internationales doit être d’application partout. Les observateurs de la méthode Trump estiment que cet homme fonctionne en politique comme en affaires, le domaine dans lequel il a prospéré. Pour toute négociation, il monte les enchères dès le départ, tente d’imposer ses vues, quitte à gagner entièrement la partie ou à s’autoriser des concessions s’il a en face de lui un partenaire averti. À l’international, sa relation avec ses homologues chinois, Xi Jinping, et russe, Vladimir Poutine, constituera sans nul doute le banc d’essai de cette politique mi-coercitive, mi-suggestive. Vis-à-vis du dirigeant chinois, à la tête d’un pays déjà si grand par sa géographie et par sa population, mais qui ne fait que « grandir », le président américain sait que la partie ne sera pas facile, car l’empire du Milieu, sous sa férule communiste n’a pas tendance à se faire plier. À l’égard du chef du Kremlin, les premiers signaux d’une éventuelle rencontre au sommet laissent entrevoir également que chacun a son agenda. Un avantage : Donald Trump, contrairement à son prédécesseur, Joe Biden, ne s’interdit pas de dialoguer avec Vladimir Poutine. Terminons par ce point « apolitique » au sens intrinsèque du terme, mais qui a pu lier Washington, Beijing et Moscou : lors de son discours d’investiture, le 20 janvier, le président Donald Trump a fait écho de son engagement à préserver la société des manipulations liées à la famille, telle qu’elle a pour base depuis la nuit des temps la complicité du binôme masculin-féminin. Cette posture a rassuré nombre de nations sur les cinq continents qui sont attachées à ce que le viol des mœurs ne poursuive pas son expansion comme cela a semblé l’être obstinément ces dernières années à l’initiative des pays dits développés. Et si cette première convergence de vues faisait la part belle à une ouverture vers moins d’animosité entre les Etats, et notamment les « Grands » de ce monde ? Il se porterait peut-être mieux, et l’Amérique, dont le chef de l’exécutif posté à la Maison Blanche apparaît comme la grande star mondiale, en sortirait ragaillardie. Gankama N'Siah Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |