Expulsés de Brazzaville : Lubumbashi accueille la première vague

Cinquante-six expulsés de Brazzaville sont arrivés dans la capitale du cuivre le week-end dernier, apprend-on des sources locales. Le gouvernement provincial du Katanga s’affaire actuellement à organiser leur réinsertion à Lubumbashi et dans les autres grandes villes de la province cuprifère. Les différentes communes que compte Lubumbashi s’activent, via leurs bourgmestres respectifs, à mener cette opération en reconduisant les uns et les autres dans leurs familles. Il s’avère que certains d’entre ces expulsés venus du centre de transit de Maluku à Kinshasa ont perdu tout repère de leurs membres de familles après tant d’années passées en République du Congo.

Difficile pour les équipes mises à leur disposition de retrouver les traces de leurs parents d’autant plus que certains affirment avoir quitté le Katanga depuis plus de dix ans, voire vingt ans. En attendant, la majorité de ces expulsés sont encore hébergés au Centre social Bumi de la commune Kamalondo où ils sont pris en charge par la mairie de Lubumbashi. Toutefois, les conditions d’hébergement sont loin de satisfaire les concernés qui se plaignent de manquer même le strict minimum. D’où leur requête auprès des autorités provinciales en vue d’obtenir une assistance financière pouvant faciliter leur réinsertion sociale.  

 Pour l’instant, le gouvernement provincial s’attelle à organiser le retour des expulsés originaires de Likasi, Kolwezi, Kasumbalesa, Sandoa, Fungurume, Kalemie, Dilolo et autres coins de la province du Katanga. Une opération totalement prise en charge par le gouvernorat qui attend, par ailleurs, une autre vague des expulsés dans les prochaines semaines. Les cinquante-six expulsés en instance de réinsertion sociale constituent la première vague d’une série d’arrivées de ces compatriotes attendus au Katanga au moment où le site de Maluku à Kinshasa est en passe de fermer ses portes. Notons qu’environ 130.000 ressortissants de la RDC ont été expulsés du Congo-Brazzaville depuis le début de l’opération « Mbata ya bakolo », à en croire les derniers chiffres avancés en mai dernier par l’ambassadeur de l’Union européenne, Michel Dumont.