Education : le projet Terre d’Ecole entre en possession de son site terrienSamedi 4 Octobre 2014 - 13:45 Le ministre des Affaires Foncières et du Domaine public, Pierre Mabiala, a déguerpi, le 02 octobre à Kintélé, dans la sous-préfecture d’Ignié, sur un espace terrien de quatorze hectares, des délinquants domaniaux ayant occupé le site du projet Terre Ecole Des hangars construits en tôles, une maison en brique et des pancartes métalliques exprimant soit disant des occupations de parcelles ont été démolis. Le ministre des Affaires Foncières a affirmé qu’ « il n’y aura pas une expropriation sur ces terrains ». Avec un ton sévère, il a d’ailleurs qualifié ces occupants illégaux des « récalcitrants domaniaux » pour exprimer sa colère. « On exproprie que celui qui est légitiment propriétaire, c’est ce que dit la loi. Sur ce terrain ce n’est pas le cas, ici c’est une occupation illégale, une spoliation. Nous sommes venus pour les déguerpir. Le déguerpissement est une sanction réservée à l’occupation illégale. Ils étaient prévenus et ils continuent toujours de construire», a argumenté le ministre Pierre Mabiala. Le projet Terre Ecole sera mis en oeuvre sur cette aire de quatorze hectares. Donc, va être construit une école répondant aux normes pédagogiques et qui va prendre également en compte la composante agricole et celle liée à la préservation de l’environnement. « Aujourd’hui nous sommes sur le terrain avec les architectes pour pouvoir démarrer ce projet Terre Ecole. Le projet va être entouré et va représenter le socle éducatif du Congo. Le projet a été initié par le président de la République du Congo » explique Maria Maylin, fondatrice du projet Terre d’Ecole. L’ampleur du projet Terre d’Ecole, a une dimension pédagogique et environnementale qui ne laisse personne indifférent. Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Hellot Matson Mampouya, l’a défendu en indiquant : « il est important. Il va permettre à notre pays de prendre l’option d’une éducation qui allie à la fois la théorie à la pratique agricole, à la préservation de l’environnement et de la nature qui aura beaucoup d’implications. Il faut que les occupants illégaux partent afin qu’à partir de l’année prochaine et en conformité du programme établi, le projet soit opérationnel ». La composante agricole, préservation de l’environnement et de la nature a inspiré le ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Rigobert Maboundou, qui pense que : « Du moment où le monde entier parle de la biodiversité, notre pays est en pointe pour la défense de l’environnement. Ce projet est propice, au moment où l’agriculture souffre d’une crédibilité de représentation et de préférence dans la conscience des jeunes. Il est regrettable de voir des citoyens s’installer ici ». Comme toujours, la récupération des biens fonciers de l’Etat et l’amélioration de la traçabilité de la gestion foncière est pour le ministre Pierre Mabiala, une préoccupation quotidienne. Au sujet de l’anarchie qui règne sur le site du projet Terre d’Ecole, il est très ferme : « l’autorité de l’Etat ne doit pas être mis à mal. Ce site est une réserve foncière de l’Etat depuis fort longtemps. La forêt d’eucalyptus avait été initiée par le président lui-même, il y a des décennies ». Fortuné Ibara |