Justice/Likouala : un procès oppose les cadres du départementSamedi 4 Octobre 2014 - 16:15 Le Tribunal de grande instance d'Impfondo a programmé, pour le jeudi 9 octobre, un procès ouvert au public. À l'origine : une plainte en diffamation introduite par Jean-Marie Tassoua, actuellement président du Conseil économique et social (CES). Parmi les cadres originaires de ce département, mis en cause par cette plainte, figure le préfet Gilbert Djombo Bomondjo. La plainte serait motivée par des fiches à répétition, introduites en hauts lieux, contre le président du Conseil économique et social. De sources proches de Jean-Marie Tassoua, il s’agirait d’une « cabale » mise en œuvre depuis plus de 15 ans par des cadres originaires de la Likouala aux « ambitions politiques démesurées ». « Les dignitaires du pouvoir originaires de ce département se déchirent, se mènent une guerre sans merci pour le positionnement politique et le leadership », peut-on lire dans un communiqué diffusé par l'entourage de Jean-Marie Tassoua et dont une copie est parvenue à notre rédaction. Ce procès très attendu à Impfondo s’ouvre dans un climat particulièrement morose dans cette ville où la tentative présumée d’assassinat prémédité au domicile de Jean-Marie Tassoua n’a pas cessé d’alimenter les conversations. Qu'en est-il de cette attaque à la grenade au domicile de Jean-Marie Tassoua ? Selon nos informations, en effet, le procureur du Tribunal de grande instance d’Impfondo a ouvert une information judiciaire pour tentative d’assassinat en bande organisée. Des rapports des services de police et de gendarmerie font état d'une attaque au domicile de l’actuel président du CES à Impfondo, situé au quartier Tosangana, dans la nuit du 22 au 23 septembre. Alors que les rapports parlent des "personnes non encore identifiées", les proches de Jean-marie Tassoua parlent d'« Une information digne de foi ». « Après avoir défoncé le portail, les auteurs de l’assaut ont lancé l’attaque avec une première grenade offensive. S’en est suivie une deuxième, causant ainsi d’énormes dégâts matériels : toiture endommagée, plafond éventré, mur lézardé, carreaux décapés », poursuit notre source qui s’appuie sur le témoignage du gardien de sécurité retranché dans un véhicule sur cale. Jean-Marie Tassoua, présenté comme la principale cible de cette attaque aurait eu la vie sauve parce qu’il se trouvait au village Ibenga, dans le district d’Enyélé. En attendant la suite de l’enquête judiciaire ouverte, Impfondo et le département très politisé de la Likouala devraient vivre cette semaine dans la fièvre de ce procès en diffamation. Thierry Noungou |