Assemblée nationale : le projet de budget 2015 déclaré recevable

Mercredi 15 Octobre 2014 - 18:45

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Après l’examen du projet du budget 2015 qui a donné lieu, lundi, à un débat houleux au Palais du peuple. Le Premier ministre était ce mercredi 15 octobre devant les députés nationaux pour répondre à leurs diverses préoccupations.

L'exercice est devenu routinier pour Matata Ponyo qui s’en est tiré brillamment. En effet, le projet de loi financière pour l’exercice 2015 évalué à 9,9 milliards de dollars a été déclaré recevable. Le document a été par la suite transmis à la commission économique, financière et budgétaire de la chambre basse pour approfondissement. Dans son intervention, Augustin Matata Ponyo a, entre autres, fait part de la détermination du gouvernement à poursuivre les réformes en cours notamment dans le secteur de l’administration où les résultats probants déjà engrangés dans la bancarisation de la paie des fonctionnaires constituent un motif d’encouragement.

Répondant aux critiques formulées sur la fixation qu’il a toujours faite sur la stabilisation du cadre macroéconomique dont certains députés disent être en inadéquation avec le vécu quotidien des populations, Matata Ponyo pense plutôt que c’est « le meilleur moyen d’agir en faveur du social ». Énumérant les actions que son gouvernement compte réaliser dans le cadre du budget 2015, Matata Ponyo a notamment mis une emphase particulière sur la réhabilitation des infrastructures routières et ferroviaires avec, à la clé, la relance de la SNCC et de l’ex Onatra. Il a également évoqué la promotion du tourisme qui demeure un secteur porteur de croissance ainsi que la réhabilitation des infrastructures touristiques et la relance de l’agriculture. Là-dessus, il a rassuré sur la poursuite du projet de construction des parcs agroindustriels qui devraient s’étendre à d’autres provinces.

Matata Ponyo s’est aussi étendu sur la question cruciale de mobilisation des recettes de l’État. Il a, de ce fait, ramassé les préoccupations des députés se rapportant notamment sur l’inefficacité des reformes fiscales engagées, au faible niveau des recettes projetées en 2015, en l’absence de contrôle et de l’impunité, à la faible contribution des secteurs des mines et hydrocarbures  au budget de l’État, etc. Aussi pour permettre au gouvernement de répondre aux desideratas exprimées par les représentants du peuple, le Premier ministre les a invités à finaliser les textes de loi en souffrance sur les assurances, les hydrocarbures, l’électricité, le partenariat public-privé, les mines etc. Et pour lutter contre l’évasion fiscale, il a exhorté toutes les institutions ad hoc à soutenir l’effort du gouvernement en matière de contrôle.

Dans le cadre de la reforme des finances publiques, il a annoncé le renforcement de la Cour des comptes et l’informatisation de l’administration fiscale. Il a aussi plaidé pour la rentabilisation à court terme de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), mais aussi pour la poursuite de la reforme du Code minier à travers des stratégies innovantes afin d’accroître la part du secteur minier au budget de l’État. La reforme du cadre juridique des hydrocarbures (pétrole et gaz) entre également dans cette optique, sans oublier des correctifs à apporter dans le mode de fonctionnement des régies financières tels que la DGRAD et la DGDI sur fond d’une requalification du système bancaire en matière de perception des taxes.

Paraphrasant le chef de l'État qui, lors de sa dernière intervention à la tribune des Nations unies avait déclaré que la RDC était un pays débout, Matata Ponyo a ajouté qu’elle est un pays en marche pouvant même courir, quitte à lui donner l’énergie nécessaire à travers les reformes à engager notamment en matière de gouvernance économique.       

 

Alain Diasso