Justice : la VSV salue la condamnation de deux officiers de la police et de l’armée pour viol et crimes de guerre

Mardi 18 Novembre 2014 - 16:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’ONG saisit l’occasion pour encourager le système judiciaire congolais à poursuivre la lutte contre l’impunité des auteurs de viol et autres violences faites à la femme aux fins de contribuer à la promotion de la dignité humaine en général et celle de la femme congolaise en particulier.

Dans son communiqué publié le 17 novembre, la Voix des sans-voix pour les droits de l’homme (VSV) dit avoir appris avec soulagement la condamnation, le 7 novembre, par la Cour militaire de Kananga, au Kasaï occidental, du colonel de la Police nationale congolaise, Jean Kumu Angala, à dix ans de servitude pénale principale (SPP) pour viol, il y a deux mois, d’une policière et de sa fille. Cette ONG se félicite également de la condamnation à la même date, par la Haute cour militaire à Kinshasa, du général de brigade des Fardc, Jérôme Kakwavu, à dix ans de SPP, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dont les meurtres, la torture et les viols commis à Aru, en Ituri, dans la Province orientale en 2004. Cette condamnation, note  la VSV, est assortie de paiement aux victimes des dommages et intérêts pour les préjudices subis.

La VSV qui agrée ces condamnations note, par ailleurs, que dans la ville de Kinshasa, les auteurs des cas de viol, qui se recrutent souvent parmi les civils et des hommes en uniforme et qui profitent de la vulnérabilité des femmes et jeunes filles, bénéficient souvent de l’impunité. « La VSV fustige avec véhémence le fait que la plupart de ces criminels, une fois arrêtés, bénéficient de la liberté quelque temps après moyennant les espèces sonnantes et trébuchantes ou des sommes d’argent, favorisant ainsi l’impunité tant déplorée dans le cadre de la lutte contre les violences faites à la femme », a souligné cette ONG.

Tout en réitérant ses vifs encouragements à la justice tant militaire que civile appelée à poursuivre et dynamiser la lutte contre les viols et les violences faites à la femme, la VSV demande à l’État congolais d’améliorer effectivement les conditions de travail et les salaires des magistrats militaires et civils afin de garantir la bonne administration de la justice à travers tout le pays.  L'ONG exhorte également l’État à la mise en place des mécanismes efficaces de suivi de l’exécution des verdicts prononcés par les cours et tribunaux en matière de viols et violences faites à la femme afin d’en assurer l’éradication, ainsi qu’au soutient et au montage des structures d’encadrement des victimes de viol sur toute l’étendue du territoire national aux fins de faciliter leur prise en charge médicale et psycho-sociale.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Une composition de la Cour militaire