Agriculture et élevage : N’Sele et Maluku dans la voie de l’industrialisation

Samedi 13 Décembre 2014 - 16:15

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Le président de la République, Joseph Kabila, a pu s’enquérir de l’évolution du processus de relance des activités industrielles dans ces communes périphériques où se retrouvent le Domaine agroindustriel présidentiel de la N’Sele (Daipn), les Zones économiques spéciales (ZES) et bientôt le tout premier marché international de Kinshasa.

Accompagné du Premier ministre, Joseph Kabila a commencé par la ZES de Maluku. En effet, la plus vaste commune kinoise abrite un grand projet qui verra bientôt le jour. Il s’agit du marché international de Kinshasa qui va commencer à écouler les productions agricoles et d’élevage du Parc agro-industriels de Bukanga-Lonzo, au Bandundu. D’ailleurs, l’on annonce déjà le début de la production dès le premier trimestre de l’année 2015. Ce projet de marché va coûter 95 millions de dollars américains essentiellement financés par le partenariat public-privé. Un grand site est prévu pour accueillir l'ouvrage, une première pour la RDC.

D’abord, le marché international de Kinshasa va davantage fonctionner comme une entreprise avec une possibilité d’ouvrir le capital aux privés. Il sera une entreprise cotée à Johannesburg, en Afrique du Sud, avant l’érection prochaine en RDC d’une bourse de valeurs à Kinshasa. Comme l’a constaté le président Kabila, le projet d’une importance capitale pour la relance de l’agriculture a atteint sa vitesse de croisière. Mieux, l’on en parle déjà dans certaines chancelleries occidentales à Kinshasa en RDC, et les premiers résultats en 2015 iront dans le sens de crédibiliser davantage le projet.

Enfin, il y a eu la visite du Daipn, autre symbole fort de la relance agricole en RDC. Le président de la République y a effectué une visite d’inspection à une période assez particulière, avec les préparatifs des fêtes de fin d’année et Nouvel An. Et les statistiques sont encourageantes. Un abattoir fonctionne au sein de l’unité de production avec une capacité de 2 000 poulets à chair par heure. Bientôt, les activités vont continuer à s’élargir, avec la construction d’une vingtaine d’étangs en cage pour la production de deux espèces de poissons, en l’occurrence le tilapia et le poisson-chat.

Le Daipn reprend du poil de la bête sous la direction du groupe israélien LR Group Limited qui a conclu avec le gouvernement congolais un contrat de gestion et de réhabilitation du site pour une durée de cinq ans. Il est prévu le démarrage de la production annuelle de 1 500 tonnes de poulets de chair. Pour les œufs, la production est de l’ordre de 25 millions. Quant aux fruits et légumes, l’on projette une production de 2 000 tonnes par an. Pour la deuxième phase, les objectifs tournent autour d'une production annuelle de 1 200 tonnes de porcs et de 300 tonnes de poissons. Enfin, les cultures vivrières seront produites à hauteur de 12 000 tonnes par an.  

Laurent Essolomwa