Lutte contre Ebola: Ban Ki-moon réaffirme l’appui de la communauté internationale

Mardi 23 Décembre 2014 - 13:35

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La tournée africaine du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon dans les pays les plus touchés par l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola a servi d'occasion pour encourager  les soignants à ne pas baisser la garde face à cette maladie.

Le patron de l’ONU qui est arrivé le samedi 20 décembre à Conakry, en Guinée après les étapes du Ghana, du Libéria, et de la Sierra Leone a « appelé à davantage d’efforts mondiaux » pour mieux lutter contre Ebola qui a déjà causé des milliers de victimes, notamment en Agfrique. Lors des rencontres qu’il a eues avec des personnels de santé dans les pays visités, Ban Ki-moon les rassurés de l’appui de la communauté internationale pour endiguer l’épidémie et reconstruire les services de santé sinistrés afin d’en éviter de nouvelles. « Aujourd’hui nous avons des raisons d’être prudemment optimistes : cette terrible épidémie peut être vaincue. Mais le moment n’est pas venu de ralentir nos efforts » a déclaré Ban Ki-Moon. « Nous savons qu’un seul cas peut déclencher une épidémie. », a-t-il néanmoins prévenu.

Malgré ses encouragements à l’endroit des personnels de santé, le secrétaire général a mis en garde contre un possible rebondissement de la maladie et signalé que l’objectif visé n’était pas toujours jusque-là atteint, puisque de nouveaux cas sont enregistrés chaque jour au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.

Devant cet état de chose, Donal Brown, responsable de la coordination des agences de santé en Sierra Leone a déploré la propagation de l’épidémie. « Nous savons qu’environ 30% des corps que nous recevons, sont positifs au test. Cela signifie que les gens ne viennent pas pour être isolés et traités. Ils meurent chez-eux. C’est ce que nous devons changer, les faire venir plus et les isoler. », a-t-il fait savoir. Donal Brown estime par ailleurs que la communauté internationale peut certes apporter ses moyens, mais elle ne changera pas les mentalités des populations des pays touchés. « Les gouvernements doivent mieux travailler à l’éducation, afin que les familles acceptent de déclarer les décès et de ne pas pratiquer les rites mortuaires avant les enterrements. Car c’est ainsi que l’épidémie de fièvre Ebola peut resurgir », a poursuivi Donald Brown.

Le secrétaire général de l’ONU a effectué cette tournée africaine à la tête d’une forte délégation composée entre autres de la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan et de l’envoyé spécial de l’ONU pour Ebola, David Nabarro. Le choix du Ghana qui n’est pas un pays touché par Ebola se justifie au fait qu’Accra la capitale du pays abrite le quartier-général de la Mission des Nations unies pour l’action d’urgence contre Ebola.

Notons que d’après les derniers chiffres publiés le 17 décembre par l’OMS, l’épidémie Ebola a déjà fait plus de 6 900 morts sur près de 18 500 cas, dont 99% au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.

 

 

Nestor N'Gampoula