Aviation civile : une nouvelle compagnie nationale en 2014Jeudi 5 Septembre 2013 - 17:40 Des négociations sont dans une phase avancée entre la RDC et le groupe Air France pour sa remise en marche entre fin décembre 2013 et début janvier 2014. Pour l'heure, aucune confirmation n'est venue d'Air France après un communiqué du gouvernement de la RDC. En effet, selon le Figaro, citant l’Agence France presse (AFP), « la direction locale d’Air France à Kinshasa s’est gardée de faire le moindre commentaire ». Entre-temps, pour la partie congolaise, les choses se précisent. L'exécutif national a expliqué l’objectif recherché à travers cette sollicitation. Comme Le Figaro le précise, dans un communiqué qui émanerait de la primature, juste après l’entrevue entre le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, et le directeur général Afrique de la compagnie, Frank Legré,la RDC a réaffirmé l’intérêt porté sur l’implication d’Air France « à la création d’une compagnie aérienne domestique le plus rapidement possible ». L'idée est de relancer les Lignes aérienne congolaises (Lacs) en état de cessation de ses activités depuis 2003. Avec une société nationale aérienne relancée et répondant désormais aux normes de l'aviation civile nationale et internationale, le gouvernement congolais espère donner un coup d’accélérateur aux efforts d’assainissement du secteur. Et les défis ne manquent pas. À ce jour, le secteur de l'aviation civile et sa cinquantaine de compagnies opérationnelles dont Lacs clouées au sol aujourd'hui continuent de souffrir de l’interdiction de survol de l’espace aérien européen. Un marché pourtant très rentable. Tous les opérateurs du secteur figurent sur cette liste noire. Depuis quelques années, les réformes en cours et les efforts fournis par certaines sociétés d’entre elles, dont la nouvelle arrivée Korongo Airlines qui travaille en partenariat avec Brussels Airlines, visent particulièrement à en sortir et déjà l'on espère des résultats très bientôt. Mais rien n’est simple dans la relance des Lacs. D'abord, la plus grosse inquiétude pour sa relance est le lourd passif de la société. Cette dernière détient le triste record d’arriérés de salaires des agents actuellement inactifs et peu enthousiastes à l’idée de la création d’une nouvelle société nationale sans une réponse à leurs revendications sociales. Certains analystes ont même tiré la sonnette d’alarme sur l’important patrimoine de l’entreprise qui ne devait pas être bradé, après la décision de la haute direction de rechercher des financements par la vente de certains biens . Comme l'a fait remarquer Le Figaro, cette annonce est en soi une surprise car aucune information n'a filtré sur des tractations en cours entre les deux parties. Au contraire, l'on citait les noms d'autres repreneurs potentiels, notamment les compagnies aériennes Brussels Airlines, Turkish Airlines, Kenya Airwas et Ethiopian Airlines. Laurent Essolomwa Légendes et crédits photo :Une vue du tarmac de l'aéroport international de N'Djili |