BAD : un panel de haut niveau prône des efforts en faveur des États vulnérables

Au cours de cette rencontre organisée par la Banque africaine de développement (BAD), les dirigeants africains ont aussi demandé à cette banque de jouer un rôle plus important dans l’appui aux pays concernés. Le Panel a reçu le mandat de guider l’accroissement de l’engagement de la BAD dans les États fragiles.

Lors des discussions, rapporte la BAD, les experts constitués des  ministres des Finances et de la planification et de hauts représentants d'organisations internationales et de la société civile ont centré leurs discussions notamment sur le rôle essentiel des subventions en espèces dans la réduction de la pauvreté, le besoin de prendre en compte et de faciliter les transferts de fonds, l'importance continue de la construction et l'utilisation des systèmes nationaux. En outre, l'urbanisation, l'emploi, le rôle des femmes et des partenariats, notamment avec les entreprises et la société civile, ont été également mentionnés par les participants, en tant que thèmes transversaux.

Une proposition pas facile

« Quand j’ai entrepris la fonction en tant que président  de la BAD en 2005, j’ai proposé qu’une part importante de nos ressources soient allouée aux États fragiles. Ce n’était pas une proposition facile », a déclaré dans son allocution d’ouverture le président de cette institution bancaire, Donald Kaberuka. Ce dernier a souligné la nécessité d’apporter un soutien aux États fragiles à sortir des crises, des situations de post crise et de conflit et sur le rôle fondamental que la BAD joue à cet effet. Pour y parvenir, le président de la BAD a invité les participants à aider son institution à lutter contre les contraintes liées y relatif.   

Trois leçons essentielles sont sorties des discussions. Le Panel a admis que la fragilité s'étend des pays ayant des circonstances particulières [États fragiles] à ceux qui font face à divers degrés de vulnérabilité. En outre, il reconnaît que les approches à ce jour ont manqué d'innovation et ont été trop traditionnelles. Enfin, le Panel estime que la BAD est bien placée pour avoir une réponse bien plus large, pour aller au-delà du financement et être impliquée dès le début dans les décisions politiques qui fixent les bases d'interventions ultérieures efficaces.