Tshikapa comme capitale : préserver l’unité de la future province du KasaïLundi 12 Janvier 2015 - 18:30 Le choix de la ville « n’est pas une surprise car il répond à l’attente de la population », a expliqué le vice-gouverneur du Kasaï Occidental, Deller Kawino, à la rédaction. La question a fait l’objet d’un débat houleux au Palais du peuple. À la veille de l’examen de la loi à l’hémicycle, des délégations kanangaises ont eu à échanger sur ce point brûlant avec la présidence de la République et le Parlement. La perspective du choix de Luebo qui se dessinait à l'époque a provoqué une véritable levée de bouclier dans les rangs des poids lourds de la politique kasaïenne. « Je me réjouis comme tous les Congolais de ce que le chef de l'État et les institutions de la République sont engagés dans la droite ligne de rapprocher les gouvernés des gouvernants en rendant disponibles les éléments pouvant permettre la mise en œuvre de la décentralisation », a dit Deller Kawino. Quant au choix de Tshikapa comme capitale, Deller Kawino n’a pas mâché ses mots. « Le souhait de la population du Kasaï est que cette province soit effective le plus vite possible. Tshikapa est présentement la ville capable d’accueillir les députés provinciaux et les services publics provinciaux », a-t-il laissé entendre. Mais la ville est-elle réellement stratégique pour amorcer la phase de développement de la nouvelle province du Kasaï ? Deller Kawino s’est dit tout à fait optimiste. Selon lui, à partir de Tshikapa, il est possible d’entrevoir les voies et moyens de désenclaver tous les autres centres de la future province, notamment Luebo, Mwaka, Ilebo, Dekese et Kamonia. Pour d'autres acteurs de la vie politique kanangaise, d'autres raisons militent également à ce choix, principalement la préservation des équilibres sociopolitiques et la viabilité de Tshikapa par rapport à Luebo. Après avoir salué toute la dynamique qui a entouré le choix de Tshikapa comme capitale, Deller Kawino s’est dit convaincu que la capitale ainsi retenue peut aider réellement à l’installation et au lancement des actions sur l’ensemble du territoire de la province du Kasaï. Mais les passions ne se sont pas estompées, et le futur de la province du Kasaï dépendra du sentiment d’appartenance collective qui reste encore à consolider. « Nous devons rester unis pour qu'ensemble, malgré nos diversités, nous puissions communier pour le bien être de notre population », a conclu le vice-gouverneur. Laurent Essolomwa |