Salon International du Livre : Jean-Louis Borloo présente les grandes lignes de son projet électrification de l'AfriqueMardi 24 Mars 2015 - 17:57 Après le lancement du son projet d'électrification de l'Afrique, le 3 mars, et sa rencontre le 18 mars avec le groupe des ambassadeurs africains à l'initiative de l'ambassadeur du Congo en France Henri Lopes, le président de la Fondation Energies pour l'Afrique, Jean-Louis Borloo était l'invité d'une table ronde à l'espace Livres et auteurs du Bassin du Congo, le 23 mars à Paris. Jean-Louis Borloo a présenté ses propositions d'électrification de l'Afrique en présence du ministre congolais de l'Economie forestière, de l'environnement et du développement durable Henri Djombo et d'Henri Lopes. Henri Djombo et Henri Lopes ont salué l'initiative. Car tout passe par l'électricité. Alors que les pays développés sont électrifiés, ceux de l'Afrique subsaharienne ne le sont qu'à 27%, a rappelé Henri Lopes. Or le continent regorge d'énergies. Ce qui a des conséquences sur son développement. Henri Djombo a demandé à "pénétrer le projet" de Jean-Louis Borloo. Henri Lopes a fait état des efforts du président congolais Denis Sassou Nguesso à développer des infrastructures et à rapprocher les sources d'énergie du consommateur depuis une décennie. Henri Djombo :"nous avons soif de développement" Henri Djombo s'est intéressé aux nouvelles technologies "existantes pour appuyer les besoins énergétiques de l'Afrique, notamment dans l'hydro électricité, car moins coûteuse et plus durable". Il a appelé à associer l'initiative de Jean-Louis Borloo à celle en cours actuellement en Afrique. C'est le cas du partenariat entre la Chine et l'Afrique dans la construction des barrages. Il pense que d'autres partenaires doivent se joindre à elle. Et Dans le cadre des projections 2050, l'Union africaine (UA) a mis en place un nombre d'orientations gouvernementales chargées d'attirer les finances internationales, et à faciliter une organisation commune, étant attendu que chaque pays africain a son plan énergétique, mais "manque de financements". Or "nous avons soif de développement", a déclaré Henri Djombo. Il pense qu'il est nécessaire de se regrouper. Jean-Louis Borloo : pour la création d'une agence intergouvernementale d'électricité dotée de 60 milliards de dollars Prenant la parole, Jean-Louis-Borloo a rappelé la genèse de son projet, une idée qui viendrait des chefs d'État africains pour "sortir d'une anomalie qui est celle du manque d'électricité, et le risque de chaos, de déstabilisation" que cela peut entraîner pour l'Afrique et pour l'Europe. Pour aider l'Afrique à éviter ce "chaos"et cette "déstabilisation", le président de la Fondation Energies pour l'Afrique propose la création d'une agence intergouvernementale - pour la gestion du projet africain-, spécialisée, dirigée par les Africains, dotée de 60 milliards de dollars, versés dans un compte en banque" : une sorte de plan Marshall de l'électricité, le sujet étant devenu"crucial". Il compte jouer le "rôle de catalyseur, de facilitateur" auprès des pays européens. Pour cela, il a besoin d'un mandat des chefs d'Etat africains pour aller "chercher des subventions " en Europe pour financer l'électrification de l'Afrique à 90% d'ici 2025. il y voit un intérêt objectif de l'Europe d'aider les Africains, à lui donner un coup de main". "Il faut mettre tout le monde au pied du mur, car depuis Copenhague les promesses n'ont pas été tenues", a-t-il dit. L'Afrique subsaharienne n'est électrifiée qu'à 25% à 30% de personnes, et environ 600 millions d'Africains n'ont pas accès à l'énergie. Face à cette réalité, Jean-Louis Borloo propose la création d'une agence chargée de sa gestion (les 50 milliards d'euros d'investissements sollicités), en vue d'électrifier à 90% l'Afrique d'ici 2025. Le président de la fondation Energies pour tous suggère aussi que l'on mette à la disposition de l'Afrique une masse critique d'ingénierie.
Noël Ndong |