Néonatologie : la formation des accoucheurs se poursuit dans Brazzaville-sud

Mercredi 25 Mars 2015 - 15:00

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Après ceux de Brazzaville-nord, plusieurs infirmiers-accoucheurs des centres hospitaliers de la partie sud apprennent les techniques d'assistance des nouveau-nés avec un accent sur le secours des bébés prématurés.

Cette deuxième session de formation des sages-femmes et infirmiers-accoucheurs est l’initiative de l’ONG américaine « Aider les enfants à respirer » affiliée à l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.

Pour l’une des formatrices, la missionnaire américaine Margaret Landvatter, l’objectif de ce recyclage est clair : « Nous sommes en train de chercher à réduire le taux de mortalité infantile et néonatale qui reste élevé, et augmenter le taux de survivance notamment des bébés prématurés dans nos pays.» La plupart des enfants qui naissent peuvent vivre, souligne Margaret Landvatter, mais hélas ajoute-t-elle, ils sont laissés jusqu’à la mort parce que beaucoup de gens ne savent pas qu’ils pouvaient les sauver.

 « Nous leur faisons savoir qu’à la première minute de la vie, si certains actes sont accomplis sur des bébés il ne peut y avoir de décès. Lorsque le bébé né prématuré commence à pleurer, c’est une indication qu’il est en bonne santé. Il n’est pas besoin de s’inquièter », a-t-elle indiqué. Cependant, les enfants à risque ce sont ceux qui sont nés un peu flasques, bleus ou qui ne pleurent pas et ne s’agitent pas aussi.

D’après l’infirmière américaine, le silence de l’enfant signifie par ailleurs que sa voie aérienne est bloquée : « cela réduit le battement cardiaque et le pronostic vital. Ici, nous prenons soin du bébé dès la première minute de vie, en aspirant les liquides des gorges. Si son état se perpétue, nous utilisons les barons et masques pour lui apporter l’oxygène nécessaire à la survie. D’autres interventions sont possibles surtout au niveau du cerveau ou autres organes vitaux », a enseigné Landvatter. En effet, a-t-elle insisté, la salle d’accouchement doit être aérée et lumineuse afin de s’assurer de la coloration du nouveau-né. La couleur de la peau du nourrisson permet de déduire son état de santé, a-telle conclu. 

Notons que ces sessions de renforcement de capacité sont bien accueillies par les professionnels soignants comme en témoigne Clémence Otilibili, vice-présidente du Conseil national de l’ordre des sages-femmes du Congo. « Contrairement aux idées reçues, quand nous recevons une femme enceinte, notre souhait c’est d’accoucher un enfant en bonne santé et qui va survivre. Cela est valable pour la maman. Avoir un enfant mort ou présentant des débiles ou autres déformations, nous fait très mal.», a confié la formatrice Otilibili.

Inscrivant l’activité dans le cadre de la poursuite des Objectifs du millénaire pour le développement, elle a émis le vœu de voir l'initiative s’élargir dans tous les départaments du Congo. Cette formation s’achève ce jeudi 26 mars et va se poursuivre à Pointe-Noire.

 

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Lors des exercices prariques