Droits humains : des parlementaires de l’UE bientôt en séances d’évaluation à KinshasaMercredi 25 Mars 2015 - 17:00 Le processus électoral et le respect des droits de l’Homme seront au menu de leurs discussions avec les autorités congolaises. Au fur et à mesure que s’égrène le temps et que se rapprochent les échéances électorales fixées par la Céni, la communauté internationale ne relâche plus sa pression sur Kinshasa, redoutant le chaos auquel pourrait donner lieu un challenge électoral mal organisé. En fait, l’Union européenne (UE), qui tient à ce que les scrutins se déroulent de manière apaisée, voudrait obtenir toutes les garanties possibles de la part des autorités congolaises pour se forger une réelle conviction quant à ce. C’est tout le sens qu’il faut accorder à la prochaine visite qu’entendent effectuer en RDC une délégation des députés européens d’ici le début du mois d’avril. Tous les animateurs des institutions politiques du pays figurent dans l’agenda de la délégation des parlementaires de l’UE qui espèrent débattre avec eux de tous les sujets touchant à l’avenir immédiat de la RDC. Du processus électoral avec son lot de contraintes tendant à hypothéquer son parachèvement au renouvellement du mandat de la Monusco en passant par le respect des droits humains, rien ne sera laissé au hasard dans ces discussions. À noter que les députés européens entameront leur séjour en RDC dans un climat social plutôt délétère exacerbé notamment par l’affaire des activistes africains expulsés dernièrement ainsi que par les arrestations à la chaîne des opposants mais aussi des membres de la société civile. Préoccupés par le sort de leurs collègues toujours incarcérés à la prison centrale de Makala (cas de Diomi Ndongala, Jean Bertrand Ewanga et Ernest Kyaviro) les députés congolais pensent saisir cette opportunité de sorte à obtenir de leurs pairs européens le soutien requis en vue de la libération de ceux qu’ils considèrent comme des « détenus d’opinion ». L’on croit savoir que cette visite des députés européens permettra au gouvernement de donner sa version des faits sur les charges qui lui sont imputées souvent gratuitement et à tort, faute d’information.
Alain Diasso |