Energie en Afrique : les maires d'Afrique francophones plaident pour « une électrification durable »Samedi 18 Avril 2015 - 11:30 À l’initiative du maire de Paris, Anne Hidalgo, présidente de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et le président de la fondation Energies pour l’Afrique Jean-Louis Borloo, une trentaine de maires de grandes villes africaines étaient réunis le 17 avril afin de réclamer « une électrification durable » pour les populations africaines. À l’unanimité, Ils ont appelé à soutenir le projet d’électrification de l’Afrique de Jean-Louis Borloo. Pour Anne Hidalgo, « l’électrification des territoires constitue l’une des conditions fondamentales du développement durable harmonieux du continent africain […]C’est avant l’occasion historique de bâtir des filières d’énergies propres, sûres, viables et de qualité […] Nous savons tous combien l’Afrique entière regorge de sources pour promouvoir des énergies renouvelables ». Ils ont lancé un appel à la communauté internationale pour mettre en place un vaste programme d’électrification en faveur du continent. Pour rendre le projet réaliste, Jean-Louis Borloo a appelé à la création d’une agence intergouvernementale africaine « pilotée par les Africains », en vue de soutenir les projets, et de doter à l’Afrique subsaharienne une couverture électrique totale d’ici à 2025, pour un coût total de 200 milliards d’euros. Il a rappelé qu’au travers de la Banque africaine de développement (BAD), des crédits et fonds existent. Les maires africains francophones ont à leur tour demandé aux bailleurs privés et publics à investir massivement dans les projets d’électrification, à travers les énergies renouvelables, notamment le solaire, l’éolien, l’hydraulique … Pour le maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, le mode de financement est à l’adresse de l’Union européenne (UE) et des occidentaux. Il pourrait connaître des difficultés dans un monde en crise. Il a invité les Africains à se prendre en mains, à compter d’abord sur eux-mêmes. Quant au maire de Casablanca, Mohammed Sajid, il pense qu’électrifier l’Afrique est « à la portée des Africains », prenant l’ exemple de son pays le Maroc, dont le taux d’électrification est passé de 15 à 90% entre 1995 à 2005. Noël Ndong |