Politique nationale : les partis du centre gauche favorables au changement de la constitution

Samedi 18 Avril 2015 - 15:15

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Comme tous les autres partis qui se sont déjà prononcés sur ce sujet de grande empoignade, la coordination générale nationale des partis et groupements politiques du centre gauche a été plus claire dans sa communication du 17 avril. Pour ce cartel, l’actuelle constitution doit être changée. Seulement, a-t-il insisté, son changement doit être décidé préalablement au cours d’un dialogue national inclusif dont cette coalition a d’ailleurs proposé la démarche de convocation.

La coalition du centre gauche, qui regroupe onze groupements politiques, reste imperturbable et compte  sur l’option du changement de la Constitution du 20 janvier 2002, afin de l’adapter aux enjeux de l’heure.

«Le Centre gauche soutient que le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 constitue pour le peuple congolais, l’espérance de la délivrance tant attendue, pour débarrasser définitivement notre pays de cette constitution qui est calquée sur le modèle des démocraties et des constitutions occidentales, qui fait que celui qui gagne, gagne tout, et  celui qui perd, perd tout», a souligné le coordonnateur du Centre gauche, Maurice Kinoko, l’unique orateur de la cérémonie.

En soutenant l’option du changement de la constitution, le Centre gauche s’appuie sur un certain nombre de faiblesses que cette dernière renfermerait, et qui selon ce cartel, freine le bon fonctionnement de l’Etat et la bonne marche de la démocratie. Le Centre gauche a épinglé, en premier lieu, le fait que tous les pouvoirs soient concentrés dans les seules mains du président de la République ; l’absence totale de mécanismes de coordination, de suivi et de contrôle, dévolue à un Premier ministre, chef du gouvernement. De même, il a relevé l’absence de pouvoir de censure du gouvernement par le parlement et de pouvoir de dissolution du parlement par le président de la République. La même coalition récuse la durée du mandat, fixé à 7 ans, établit à l’article 57 de cette constitution. Elle le juge trop long et pense qu’il faut changer cette constitution pour le ramener à 5 ans.

Convocation du dialogue inclusif, un impératif

Malgré qu’elle soit favorable au changement de la constitution, le Centre gauche pense, par ailleurs que l’idée du changement ne doit pas faire l’objet d’une imposition par une frange d’hommes et de partis politiques. Il faut au préalable, poursuit-il, convoquer un dialogue inclusif au cours duquel, tout le processus sera décidé de manière consensuelle, par l’ensemble des acteurs, qu’ils soient de la mouvance, de l’opposition, des partis du centre et de la société civile.

Ce dialogue, a insisté l’orateur, devra être piloté par un médiateur, qui sera désigné par le chef de l’Etat, et dont les missions seront entre autres, de recueillir les avis des parties prenantes afin de les transmettre au chef de l’Etat.

Dans la démarche qu’il propose, le Centre gauche suggère la mise en place d’un comité préparatoire paritaire, qui sera composé des représentants de l’administration, de la majorité, de l’opposition, du centre et de la société civile.

Il propose aussi une feuille de route du dialogue, composée de deux points essentiels dont la gouvernance électorale, avec pour sous points, l’élaboration d’un calendrier électoral et la révision de la loi électorale.

Firmin Oyé