Togo : cinq candidats en lice pour la présidentielle de samedi

Après 38 ans de pouvoir sans partage du général Gnassingbé Eyadéma, son fils Faure Gnassingbé, qui dirige le pays depuis 10 ans, brigue cette année un troisième quinquennat. Du côté de l’opposition, il y aura en plus de Jean-Pierre Fabre le chef de l’Alliance nationale pour le changement, Tchabouré Gogué de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral, Komandega Taama du Nouvel engagement togolais et Mouhamed Tchassona-Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement.

Le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, qui a pour slogan « Le changement en 2015 » compte sur le regain de popularité dont il bénéficie dans le pays, y compris la partie nord, fief du défunt président Gnassingbé Eyadema, pour emporter ces élections.

Le directeur de la Concertation nationale de la société civile, Paul Amegakpo, qui a formé 1200 observateurs électoraux pour ce scrutin estime que cette année, Jean-Pierre Fabre fera un meilleur score qu’en 2010. « Il y a déjà de l’inquiétude chez les partisans du régime, la peur change de camp en quelque sorte », a-t-il commenté.

Lundi, le président de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et président du Ghana, John Dramani Mahama, en séjour à Lomé, a appelé les candidats à reconnaître les futurs résultats du scrutin présidentiel du 25 avril prochain. « Il n’y aura qu’un seul vainqueur à la Présidentielle togolaise du 25 avril et les candidats doivent se préparer à accepter les résultats de ce scrutin », a-t-il déclaré.

Au cours de cette visite, John Dramani Mahama a rencontré tous les candidats en lice ainsi que les membres de la commission électorale indépendante. Il a insisté que la Commission électorale était la seule habilitée à donner les résultats du scrutin. Pour ce faire, le président de la Cédéao a dit que les partis et organisations devaient s’abstenir de communiquer leurs propres résultats pour ne pas créer de confusion. « Toutes les réclamations et les éventuelles contestations des résultats ne peuvent se faire que par voie légale », a-t-il prévenu.