Exposition Arkane Afrika : le Congo compté parmi les participants

Elle a été organisée par  l'Association pour la promotion de l'art et la sauvegarde du patrimoine, "Arkane", et l'Association pour le développement durable, l'écologie et la préservation de l'environnement (Adepe), en partenariat avec le ministère de la Culture et le ministère de l'Energie, des Mines, de l'eau et de l'environnement marocain.

Cette première édition  avait  pour thème  « le patrimoine écologique et culturel d'Afrique face à la mondialisation », dont l’objectif est d'aller vers l'autre, réfléchir ensemble au devenir du patrimoine écologique et culturel de l'Afrique », mais aussi de  « promouvoir la mobilité, l'échange, la mise en valeur des talents et l'expression des sensibilités les plus diverses »

Cette exposition  a permis  aux  artistes venus de différents  pays d'Afrique, notamment du Maroc, de Tunisie, d'Algérie, de la République du Congo, d'Egypte, de Libye, de  Côte d'ivoire, du Burkina Faso, du Sénégal, du Soudan, du Nigeria, du Gabon, du Cameroun , du Niger, de s’échanger et de créer une synergie , ceci  traduit  le  dynamisme et la place de l'art dans la culture africaine.

Ces artistes ont exposé leurs œuvres dans six divers domaines de l'art contemporain : la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo-artistique, l'installation et la performance.  A cette occasion, un hommage  a été rendu à la grande artiste peintre et sculpteur marocaine Malika Agueznay  qui, à travers  ses œuvres d'art, interprète la vie actuelle de son pays.

« Arkane  Afrika se veut une véritable vitrine de la création africaine contemporaine et un lieu de convergence, de synergie, de réflexion entre artistes, collectionneurs, passionnés et amateurs de l'art contemporain » a indiqué Abderrahmane Ouardane, président de l'Arkane et l’Adepe.

Yvanovitch Mbaya,  artiste peintre qui séjourne actuellement à Casablanca,  a représenté le Congo. Il a présenté au cours de  cette exposition deux  de ses œuvres dénommées « Mpévé », un mot lari traduit en français par « transe ».

 « Mpevé est un état second souvent pratiqué dans la religion traditionnelle lors des cérémonies,  état dans lequel l'esprit des ancêtres est invoqué pour susciter leur intervention en faveur de l'homme. Cependant, il arrive que certains se servent de la religion traditionnelle pour faire le négoce des âmes en échange la réussite et la richesse. Cette série est une critique de ces rituels pratiqués au nom de la religion » a expliqué l'artiste;

Ancien élève  de  l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Brazzaville, Yvanovitch Mbaya  a suivi  une formation  de plasticiens pendant près d'un an auprès de Bill Kouélany, artiste plasticienne, écrivaine  et directrice artistique des ateliers Sahm.

De 2012 à 2013, l’artiste a participé à la première édition des Rencontres internationales d'art contemporain  organisée  par des Ateliers Sahm au cours duquel  il  a gagné  le deuxième prix  en  peinture et a bénéficié  d'une résidence de trois mois aux ateliers Sahm pendant laquelle  il  a réalisé  sa première série Génération Y.

La même année, l’artiste  a participé également à l'atelier « Contraste à Brazza », animé par Claire Lamarque et Anne Garnier, puis au festival Étonnants Voyageurs  avec Frantz  Zéphirin.  En fin 2013, Yvanovitch Mbaya  va en Afrique de l'Ouest pour poursuivre ses recherches sur les religions traditionnelles liées à l'eau et organise  en fin 2014 une présentation de ses séries « Mpevé et Nzambi Mamba » à l’atelier  de Lomé.

En 2015,  Yvanovitch  Mbaya a décidé de poursuivre sa carrière artistique  à Casablanca, au Maroc et, présente notamment deux toiles de la série Mpevé pour Arkane Afrika.