Portrait Henri Lopes, l’Ambassadeur-écrivain

Dans le champ lexical de sa diplomatie, Ndalla Graille, ancien ambassadeur du Congo en Chine, dit d’Henri Lopes: « un homme mêlé ». Son dernier roman, Le méridional, en est la preuve irréfutable. Un roman où le diplomate-écrivain se sert du jeu de miroirs comme pour mieux montrer que tout Etre humain est la somme de plusieurs humains, avec sa multitude de facettes.

Fervent adepte de l’adage lari « quand vous parlez, ayez pitié de ceux qui vous écoutent… », Henri Lopes, brillant orateur, dispose d’un profil protéiforme : homme politique, écrivain, diplomate, avec, côté diplomatie, un accent appuyé sur la conception des arts et de la littérature comme le reflet d’un ferment de la représentation du Congo, terre des arts et de la littérature. Il est de la lignée des personnalités africaines dont la renommée a acquis une dimension internationale. Ses œuvres ont été couronnées d'un prix littéraire : Tribaliques (1971),  Le Pleurer-rire (1982), Chercheur d’Afriques (1990), Sur l’autre rive (1992) et Le Lys et le flamboyant (1997), Dossier classé (2002), Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois (2003), etc. Et figurent au programme de plusieurs établissements scolaires.

Ancien ministre de l’Education nationale du Congo, ministre des Affaires étrangères, Premier ministre, ancien haut fonctionnaire de l’Unesco, il est depuis six ans président d'honneur de l’Espace Livres et Auteurs du Bassin du Congo au Salon du livre international de Paris, un rendez-vous littéraire annuel créé et développé par Les Dépêches de Brazzaville.

Henri Lopes : un être aussi loyalement porte-drapeau du Congo en France de 1998 à 2012  qu' obstiné à encrer sa plume pour écrire sans relâche. Le Grand Prix littéraire d’Afrique noire 1972 a bien avancé et, au fil des années, toujours poursuivi le cours de sa route selon l’équilibre de la transmission du savoir.