Délinquance faunique : le jeune Doum David sera auditionné en septembre à Ouesso

Ce jeune a été interpellé à l’issue d’une patrouille des services d’intervention paramilitaires du ministère de l’Economie forestière et du Développement durable (MEFDD), en partenariat avec le projet  WWF-ETIC World Wildlife Fund for nature Espace Tridom Interzone Congo basé à Sembé.

David Doum a été arrêté le 21 août  2015 à Sembé, l’un des districts du département de  la Sangha, pour la chasse illégale, avec une arme de guerre. Au terme d’une enquête et une d'une garde à vue prolongée, le présumé délinquant de la faune a, par la suite, été déféré devant le parquet de Ouesso, le 25 août 2015.

Récit des faits

Pendant que Ouesso célébrait le 55^ème anniversaire de l’indépendance du Congo, le présumé braconnier Doum David, fils du président du village de Boudel, planifie son entrée en forêt pour une partie de chasse avec une arme de guerre. objectif : abattre les  éléphants.

Pour la petite histoire, malgré son jeune âge, Doum David n’en est pas à sa première expérience. Il se serait évadé de la maison d’arrêt de Ouesso le 3 janvier 2015 alors qu'il devait y purger une peine de deux années fermes d'emprisonnement pour les mêmes faits que ceux qui lui sont reprochés aujourd’hui, notamment l'abattage d’un éléphant, une espace animalière intégralement protégée.

En effet, l’abattage de certaines espèces fauniques protégées est réprimé par la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les  aires protégées. Par contre la détention illégale d’armes de guerre est un délit prévu et puni par l’ordonnance N°62/24 du 16 octobre 1962 fixant le régime des matériels de guerre, des armes et des munitions. Le présumé délinquant Doum David a été pris en possession d’une  arme de type PMAK et un chargeur de vingt et six munitions. 

Rappelons que cette lutte contre le braconnage et le trafic illicite des produits de la faune rejoingnent l’article 10 de la résolution du 15 juillet 2015 des Nations unies qui recommande aux Etats  parties de durcir les mesures  de  lutte  contre   toutes fraudes  relatives à  la faune sauvage.

En outre, la  détermination politique exprimée par le gouvernement de la République du Congo se traduit par l’adoption d’une législation nationale censée règlementer l’exploitation de la faune et de la flore qui couvrent son territoire. Mais dans la pratique, ces dispositions sont mises à épreuve par des délinquants de la faune avec la copmlicité de certains fonctionnaires.