Exécution du budget 2014 : à l'heure de la reddition des comptes

Mardi 15 Septembre 2015 - 18:15

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Le gouvernement sera tenu de s’expliquer par rapport à l’exécution dudit budget de sorte à permettre une meilleure évaluation des écarts potentiels entre ce qui a été prévu et ce qui a été fait en termes de dépenses, a déclaré le président de l’Assemblée nationale en ouverture mardi de la session ordinaire de septembre.   

La deuxième session ordinaire de l’exercice 2015 au Parlement a été ouverte le 15 septembre. La cérémonie inaugurale s’est déroulée selon le rituel protocolaire connu avec, en toile de fond, les discours des présidents des deux chambres législatives en présence de tout le gotha politique congolais, des membres du corps diplomatique et judiciaire et de plusieurs invités. Dans son adresse, le président de l’Assemblée nationale a indiqué que la présente session sera essentiellement budgétaire. La priorité sera, en effet, accordée à l‘examen et au vote du projet de loi des finances comptant pour l’exercice 2016. Le gouvernement est donc astreint à déposer les prévisions budgétaires y afférentes dans le respect des délais requis par la Constitution et les lois de la République.

Cependant, a-t-il fait remarquer, ce projet de loi des finances sera examiné dans un contexte national marqué par des échanges intenses entre acteurs politiques, mais aussi par le processus de mise en place des nouvelles provinces et la perspective de la tenue des élections. Et d’ajouter que le budget 2016 sera profondément affecté par le nivellement vers le bas du niveau des ressources minières et la baisse du cours des matières premières dont dépend l’économie congolaise. Il va sans dire que la conjonction de ces deux facteurs va impacter sur le budget en cours d’élaboration, a averti Aubin Minaku. Il a, par ailleurs, loué les vertus du dialogue initié par le chef de l’État en ce sens qu’il pourrait permettre de recadrer le processus électoral en panne et ce, dans un schéma responsable et acceptable. Il a aussi loué les efforts entrepris par le gouvernement dans le cadre de la stabilisation du cadre macroéconomique en termes de mobilisation des ressources et de reconstruction nationale.

Aubin Minaku a exhorté le gouvernement à œuvrer dans le sens de créer l’équilibre entre le niveau de croissance économique et l’amélioration des conditions de vie des Congolais pour un partage juste du fruit de la croissance. Sur le volet de la bonne gouvernance et de gestion orthodoxe des finances publiques, Aubin Minaku a indiqué que l’examen et le vote de la loi portant reddition de compte pour l’exercice 2014 sera inscrit comme matière prioritaire au cours de cette session. Le gouvernement sera tenu de s’expliquer par rapport à l’exécution dudit budget de sorte à permettre d’évaluer les écarts potentiels entre ce qui a été prévu et ce qui a été fait en termes de dépenses.  

Auparavant, le président du sénat Léon Kengo wa Dondo avait martelé sur la volonté populaire non équivoque d’aller aux élections qu’il a qualifiées de « mode de respiration normale de tout Etat démocratique ». Il n’y a pas de raison, a-t-il déclaré, qu’elles soient indéfiniment retardées. Et face à l’impasse qui pèse sur le processus électoral en cours, Léon Kengo a proposé deux schémas  expérimenter. Soit une concentration de tous les moyens disponibles sur les scrutins à délai constitutionnel incompressible (présidentielle, législatives nationales et provinciales), ou soi, un regroupement des scrutins directs le même jour en décalant de quelques jours ceux indirects (élection des gouverneurs et des sénateurs). La Céni, en tant qu’organe technique, pourra se prononcer dans le cadre des injonctions que la Cour constitutionnelle lui a faites, a-t-il ajouté. Comme son collègue de l’Assemblée nationale, il a appuyé le dialogue national initié par le chef de l’État, seule voie royale, selon lui, pour sortir le pays de l’impasse politique actuelle.     

Alain Diasso

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