Assemblée nationale : Aubin Minaku dans le viseurMardi 13 Octobre 2015 - 19:00 Un député élu de Kibombo (province du Maniema), membre de la majorité présidentielle, serait à la base d’une pétition initiée contre le speaker de la chambre basse sommé de rendre le tablier. La sérénité paraît avoir quitté la coalition au pouvoir depuis le revirement des membres du G7 ayant rallié l‘opposition parlementaire entraînant, de ce fait, la perspective de redimensionnement des rapports de forces au sein l’hémicycle. Bien que la majorité se targue encore de compter plus de trois cents députés acquis à sa cause, il n’est pas moins vrai que l’épisode G7 l’aura quelque peu secoué. Est-il que la majorité présidentielle est encore loin de sortir de la zone de turbulence au regard de la fronde actuelle orchestrée contre le speaker de la chambre basse, Aubin Minaku. Ce dernier se trouve depuis quelque temps dans le collimateur d’un député élu de Kibombo au Maniema, initiateur d’une pétition visant sa défenestration pure et simple de la présidence de la chambre basse. Aubin Minaku, à en croire ses détracteurs, n’assumerait plus correctement ses charges au sein de l’hémicycle. Plusieurs faits sont mis sur son dos dont le plus saillant reste le gel des initiatives prises dans le cadre du contrôle parlementaire, sans oublier son interférence récurrente dans les motions de censure visant les membres du gouvernement. En l’espèce, il lui est reproché de ne plus tenir comme il faut le gouvernail de la majorité à la lumière de la dissidence des membres du G7 ayant basculé dans l’opposition parlementaire. L’action mise en branle se négocie dans un contexte d’hystérie collective marqué par le remplacement des membres du G7 démissionnaires du bureau de l’Assemblée nationale. Sauf imprévu, c’est le 15 octobre que les élus du peuple devront chercher à combler les vacances constatées aux postes de premier vice-président et de rapporteur de l’Assemblée nationale. Profitant de cet enjeu électoral, certains députés membres de la majorité veulent carrément en découdre avec l’ensemble du bureau plutôt que de pourvoir aux seuls postes restés vacants. Certaines sources estiment que l’initiative de l’élu de Kibombo n’est pas fortuite et procéderait d’une volonté de vouloir modifier les équilibres au sein de l’hémicycle afin de faire dérailler le processus électoral. Dans les pires des cas, l’on craint qu’on en arrive, si la majorité tangue, à la dissolution de l’Assemblée nationale. Une main noire serait derrière le requérant qui, d’après des indiscrétions, procéderait à une vaste opération d’achat de consciences moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes pour récolter des signatures. L’élément enclencheur de cette action de sape serait, d’après des sources, la reddition des comptes pour l’exercice 2014 posé comme préalable à l’examen du budget 2016. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Aubin Minaku Notification:Non |