Parité : « Les femmes averties doivent mener le combat »Lundi 21 Décembre 2015 - 13:45 L’égalité Homme/femme sujet à controverse, a fait l’objet d’un débat, le 19 décembre à Brazzaville, sur le thème « la place de la femme congolaise dans la République ». « La parité ne se donne pas, mais s’arrache. » ; « Les femmes visent l’intérêt général… » ; « Quand est-ce que le leadership masculin cédera la place au leadership féminin ? », autant de préoccupations qui ont alimenté le débat. À cet effet, deux sous thèmes ont été développés, respectivement par Simone Kinfoussia et Lydie Alice Dumond à savoir : « la place de la jeune femme dans le domaine socio-professionnel », et « la place de la jeune fille dans la politique : contexte congolais ». Initiée par le docteur Jean Daniel Ovaga, cette rencontre avait pour objectif de cerner les problématiques afin de proposer des approches de solutions. Entre complaisance et contrainte, les jeunes ont débattu sur l’implication de la femme fustigeant, pour certains son manque de courage. D’aucuns pensent que la femme n’a pas assez d’aptitudes pour mener le combat politique. D’autres se prononcent carrément contre la parité, pourtant garantie par la nouvelle Constitution. Paradoxe. Alors que les femmes elles plaident pour leur émancipation en politique et ont dit leur détermination à conscientiser davantage la jeune fille sur ces questions. Constat fait : pour des causes multiples, la femme demeure minoritairement représentée dans toutes les institutions, en politique, et dans l’administration. Selon les exposants, le premier facteur à l’origine de cette discrimination demeure l’homme. Mais il y a aussi la femme elle-même qui s’auto exclue dans la société parce que se déclarant moins courageuse et compétente que l’homme, surtout en politique. La mise en place d’une politique pour créer un leadership féminin et permettre à la femme de s’épanouir a également été évoquée. Booster la gent féminine, une problématique qui s’impose au regard des lois établies. Cette rencontre était donc une occasion pour les exposants d’interpeller les autorités compétentes afin de mettre en place une politique pour favoriser l’épanouissement de la femme sur tous les plans. Pour eux, les femmes doivent elles-mêmes mener le combat, surtout celles qui sont averties et qui sont injustement mises à l’écart. Quelques femmes ont dit leurs témoignages et leurs expériences à l’instar de l'administrateur- maire de Mfilou, Eugénie Opou. « Il est question de porter les doléances des femmes à l’Etat pour que les textes soient mis en application », a-t-elle suggéré. Josiane Mambou Loukoula Légendes et crédits photo :Une vue des exposants: Simone Kinfoussia à gauche et Lydie Alice Dumond à droite Notification:Non |