Dialogue politique : Lisanga Bonganga refuse un dialogue version Concertations nationales bisLundi 21 Décembre 2015 - 14:15 L’honorable Lisanga Bonganga, membre du Front populaire contre la révision constitutionnelle l’a déclaré au cours d’une conférence de presse tenue le 19 décembre à Bruxelles. L’opposant congolais a tenu, avant tout, à rappeler que c’est Étienne Tshisekedi qui avait exigé, en tant que visionnaire, un dialogue politique. « Il en est le parrain authentique », a-t-il revendiqué. Pour Lisanga Bonganga, le dialogue est synonyme de négociation en vue d’un accord. Et pour dialoguer, il faut au moins être à deux. « Pour le Front, le dialogue politique, tel qu’exposé par Étienne Tshisekedi dans sa feuille de route, reste inscrit dans le marbre », a-t-il martelé. Usant d’une métaphore sportive, il a comparé ce dialogue à un derby qui va opposer l’équipe d’Étienne Tshisekedi à celle de Joseph Kabila. « Comme dans un match de football, cette rencontre va se dérouler sous la responsabilité d’un arbitre, en l’occurrence le facilitateur international. Et les deux équipes sont conduites chacune par un capitaine. Dans ce cas précis, il s’agira de deux co-modérateurs, l’un pour l’opposition conduite par Étienne Tshisekedi et l’autre pour l’AMP. Il est donc hors de question de concevoir un match de football qui se joue sans arbitre. Le dialogue ne peut pas s’engager sans le facilitateur international désigné par les Nations unies. Le décor, tel que planté à Kinshasa, avec un comité préparatoire en gestation, pendant que le facilitateur international n’est toujours pas désigné, ne rencontre pas notre vision du dialogue. Le dialogue politique, version Concertations nationales bis, est un passage dans le vide qui va plus aggraver la situation qu’apporter une solution durable et crédible », a déclaré Lisanga Bonganga. Pour ce dernier, le Front populaire contre la révision constitutionnelle soutient les hommes et les femmes qui se réunissent pour débattre au grand jour, comme cela a été le cas la semaine dernière sur l’île de Gorée. « Il s’agissait d’une organisation de la société civile, qui nous a donné un bel exemple d’un dialogue interne parce qu’ayant compris les vertus du dialogue. Le débat est l’oxygène de la démocratie. Le débat donne la priorité aux idées sur les questions des personnes et nous protège contre la sclérose, l’immobilisme, la surdité et la cécité », a déclaré l’opposant congolais. Les Nations unies, la solution aux problèmes Selon Lisanga Bonganga, le Front populaire contre la révision de la Constitution reste convaincu que c’est toujours et encore des Nations unies que viendront les solutions aux problèmes de la RDC. « Le droit international est garanti par la communauté internationale, représentée par les Nations unies. C’est donc cette communauté internationale qui est notre gardien de la paix et de la sécurité, surtout dans les pays à problème. C’est grâce aux Nations unies que le Congo, dans les limites de ses frontières actuelles, est resté uni, libre et indépendant, face aux différentes guerres d’invasion. Il faut donc sortir des outrances et du déni pour retrouver les bons réflexes de l’honneur, de la bienveillance et de la reconnaissance. Il ne faut pas se voiler la face », a-t-il affirmé. Pour ce faire, il a demandé aux Nations unies de désigner un facilitateur international pour le dialogue politique en RDC. Sur un autre registre, il a confirmé la tenue du meeting du Front, prévu le 4 janvier 2016 à la place Sainte-Thérèse de Nd’jili « pour commémorer nos martyrs et soutenir les actions du visionnaire Étienne Tshisekedi ». Patrick Ndungidi Légendes et crédits photo :Lisanga Bonganga pendant la conférence Notification:Non |