Afrique : le marché de la formation militaire très discuté

19-02-2016 14:23

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L'Etat-major des armées françaises (Ema) a présenté quelques éléments sur les partenariats entre les unités françaises et deux pôles opérationnels de coopération en Afrique, au Sénégal et au Gabon

Il s’agit des Eléments français au Sénégal (EFS), et les Eléments français au Gabon (EFG). Ces deux pôles portent sur les actions de coopération régionale. Ils assurent la coopération militaire opérationnelle et technique avec les pays de leur zone de responsabilité, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC: Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République du Congo, Tchad, Sao Tomé et Principe).

Ils disposent des formations pouvant durer de plusieurs jours à plusieurs semaines dans le cadre de détachements d’instruction opération (CIO), ou de détachements d’instruction technique (DIT). Ainsi, en 2015, les EFS ont formé 8000 hommes dans dix pays ; 186 détachements opérationnels et techniques ont été enregistrés.

Les EFG  dont la vocation est régionale répondent à une triple mission : assurer la défense des intérêts français et la sécurité de ses ressortissants ; appuyer les déploiements opérationnels de la France dans la région ; contribuer à la coopération opérationnelle régionale.

Les avantages de ces partenariats concernent leurs coûts peu onéreux aux pays bénéficiaires, la légitimation politique et le maintien de forces françaises en périphérie des zones sensibles.

En revanche, ces partenariats « contrecarrent les ambitions des sociétés françaises » de trouver des marchés dans le domaine de la formation en Afrique, et se heurtent aux ambitions des alliés français, en particulier les Etats-Unis, dont le programme Acota (Africa Contingency Operations Training Assistance, vise à corriger les imperfections d'ACRI tout en étant mieux adapté au contexte africain), et Africap (Africa Peacekeeping Program) sont centrés sur ce type de prestations, apprend-t-on.

Et effet, l'aide française aux armées africaines, via les deux pôles opérationnels de coopération est restée stable en dépit des exigences opérationnelles françaises qui mobilisent les moyens, tant humains que matériels, et malgré le développement des offres de formation privées destinées, en particulier, à la mise à niveau des contingents qui seront engagés dans les opérations de maintien de la paix onusiennes, selon l’état-major des armées.

Noël Ndong

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