Tournée ouest-africaine de Manuel Valls : « l’Europe doit s’intéresser beaucoup plus à l’Afrique, le continent de l’avenir ».

Mardi 23 Février 2016 - 17:04

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Arrivé le 19 février à Bamako pour une visite de deux jours, le Premier ministre français Manuel Valls a été reçu par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Puis il s’est rendu, le 20 février au Burkina Faso

Accompagné du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, Manuel Valls s’est porté garant de l’accord de paix au Mali où la France intervient militairement depuis 2013. Il s’est réjoui de ce que la réconciliation soit « en marche », entre le gouvernement malien et l’ex-rébellion à dominante touareg.

 « Le combat se poursuit aujourd'hui avec l'opération Barkhane. Barkhane est un succès reconnu partout dans le monde », a-t-il déclaré, en référence au dispositif de lutte contre les jihadistes qui a remplacé Serval depuis août 2014 et dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble sahélo-saharien. Puis, Manuel Valls s’est rendu à Gao, au QG de la force Barkhane.

Après le Mali, le Premier ministre français s’est rendu au Burkina Faso où il a été reçu par le président, Roch Marc Christian Kaboré. Les deux hautes personnalités se sont entretenues autour des questions de développement et de sécurité.  

Bamako et Ouagadougou ont été récemment frappées par des attentats terroristes faisant respectivement 20 morts et 30 morts. « Le Burkina Faso, comme le Mali où nous étions encore hier, comme la France, sont victimes du terrorisme. Le terrorisme s’attaque lâchement aux démocraties », a déclaré Manuel Valls.

Ajoutant : « Nous partageons les mêmes valeurs et c’est pour cela que nous devons renforcer notre coopération en matière de renseignements, de formation des forces de sécurité, des forces armées», préalable selon lui, pour conforter la démocratie et pour favoriser le développement humain, économique et social. Il a renouvelé le soutien de la France au Burkina Faso.

Une convention de 9 millions d’euros à été signée entre le Burkina Faso et l’Agence française de développement (AFD) en faveur de l’éducation. Le Premier ministre français a plaidé pour la coopération décentralisée.

Pour lui, l’Europe doit s’intéresser beaucoup plus à l’Afrique, le continent de l’avenir, pour ses matières premières, et pour l’engagement de ses populations. « Je me félicite que sous la présidence de François Hollande, la France soit pleinement revenue en Afrique, souvent à travers des évènements douloureux comme au Mali, il y a 3 ans, mais aussi parce que nous sommes conscients que c’est ici que se joue l’avenir de la France et de l’Europe », a conclu Manuel Valls.

Noël Ndong

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