Libye : Jean-Marc Ayrault : "l’intervention militaire en Libye n’est pas d’actualité du côté de la France"Mardi 12 Avril 2016 - 13:45 Pour le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, il n’est pas question d’intervenir militairement en Libye, de peur de « refaire les erreurs du passé. Si vous imaginez des frappes aériennes, des troupes au sol, ce n’est pas d’actualité, en tout cas, ce n’est pas la position française », a déclaré le ministre sur les ondes de France Info. Ajoutant : « par contre, pour sécuriser le gouvernement de Monsieur Sarraj, s’il demande une aide internationale, alors nous l’examinerons. Mais c’est sa décision, il faut respecter l’indépendance de ce pays ». Cependant, la présence d’organisations jihadistes, et celle des passeurs de migrants. « La Libye peut être un chaos et offrir aux passeurs, aux trafiquants de toutes sortes, l’occasion de mettre des populations en danger et ensuite de faire arriver en Europe, en Italie ou à Malte, des dizaines de milliers de personnes », a rappelé le président français, François Hollande, le 7 avril dernier. Tout le monde est d’accord qu’il faut casser le modèle économique des passeurs de migrants et contrer l’expansion de l’Etat islamique et celle d’autres organisations jihadistes en Libye. Les puissances occidentales placent leurs espoirs dans l’installation, à Tripoli, d’un gouvernement d’unité nationale. La Libye compte deux gouvernmeent, l’un reconnu par la communauté internationale, et installé à Tobrouk, et l’autre, soutenu par la coalition de milices en partie islamiste, installé à Tripoli. Pour la communauté internationale, une action militaire en Libye ne peut être menée tant que le gouvernement d’unité nationale, qui sera dirigé par Fayez al-Sarraj n’est pas en place – en attente de l’investiture du Parlement. Le général Donald Bolduc, commandant des forces spéciales américaines en Afrique a fait état la mise en place à Rome, d’un « centre de coordination de la coalition », dans l’attente d’une demande d’assistance des autorités libyennes. Cela étant, on sait que des opérations discrètes sont régulièrement menées contre la branche libyenne de Daesh, donnant lieu à des frappes aériennes ciblées via l’aviation américaine, auxquelles il faut ajouter des vols de renseignement. Noël Ndong Notification:Non |