Rome tente de sensibiliser contre la persécution des chrétiensSamedi 30 Avril 2016 - 16:45 Les touristes ont eu droit, vendredi, à un spectacle inédit à la célèbre Fontaine de Trevi, lieu de grande attirance touristique dans la capitale italienne. La tradition veut que le touriste, arrivant pour la première fois dans la capitale italienne, se rende à la Fontaine de Trevi et y jette une pièce de monnaie, le dos tourné au célèbre bassin. C’est le gage pour lui qu’il reviendra un jour à Rome plus tard. Les touristes qui s’y brassent en masse ne sont pas tous des crédules, ni tous convaincus qu’une seule pièce de monnaie trancherait les difficultés de la vie. Que les prix élevés des billets d’avion, les difficultés d’obtention des visas s’effaceraient avec un rituel suranné, mais le fait est que la Fontaine de Trevi attire du monde. De jour comme de nuit. C’est ce lieu emblématique que la conférence des évêques italiens ait choisi pour sensibiliser à une grave préoccupation : les persécutions de chrétiens et de croyants dans le monde. Vendredi, la fontaine aux eaux limpides d’habitude s’est teinte de rouge : le sang des croyants. Il ne passe pas de jour, en effet, qu’on n’apprenne qu’en Irak, au Pakistan, en Inde, au Nigéria, en Somalie des personnes ont été décapitées ou violentées en raison de leurs croyances religieuses. « Nous sommes ici pour faire savoir aux chrétiens persécutés qu'ils n'ont pas été abandonnés, qu'ils ne sont pas seuls. Nous demandons aussi à ceux qui marchent dans ces rues de ne pas oublier ces gens », a expliqué Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence des évêques italiens. Des représentants de communautés chrétiennes victimes de massacres en Syrie, au Yémen et au Kenya ont été conviés à cette cérémonie de coloration de la fontaine. Pendant ce même moment, à New York, le représentant du Vatican auprès de l’ONU présidait une réunion internationale sur le thème de la persécution des croyants qui doit engager le monde dans la recherche des moyens pour mettre fin aux barbaries et assurer la liberté de religion. « Les leaders politiques et religieux doivent être à la hauteur des circonstances. Ce niveau de barbarie doit nous réveiller », a lancé Mgr Bernardito Auza, archevêque philippin qui assume la charge d’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies. Lucien Mpama Notification:Non |