Afrique /France : le Cafrad et HEC Paris signent un accord de formationLundi 9 Mai 2016 - 11:16 Après le Canada et la Corée du Sud, et bient$ot l'Inde, le centre panafricain de formation et de recherche administrative pour le développement (Cafrad) a conclu un accord avec HEC Paris en vue de doter aux cadres et dirigeants du continent d'une meilleure formation. Ce qui apporte aussi une meillure internationalisation à l'institut. L'accord a pour objectif d’encourager la formation des dirigeants et cadres des administrations, des écoles nationales d’administration (Ena), des organismes étatiques et des entreprises publiques africains, avec des échanges d’informations, de documentation, d’expériences, d’expertises et de transfert de compétences dans leurs domaines d’activités. L’accord répond aux besoins de l’Afrique C’est un accord qui répond aux besoins de l’Afrique d’aujourd’hui, qui vit d’importantes transformations, qui est confrontée à un besoin urgent d’augmentation et de renforcement de ses capacités et d’accroissement de la coopération public-privé. Pour son directeur général, Stéphane Monney Mouandjo, « le Cafrad doit s’ouvrir aux expériences managériales et aux formations à travers cette passerelle entre le public et le privé, et se rapprocher des institutions qui sont moteurs dans ces domaines ». Une réunion de travail est prévue ce mois de mai à Tanger au Maroc, entre HEC Paris et le Cafrad en vue de l’élaboration du programme et des modules de formation, qui entreront en vigueur dès la rentrée universitaire prochaine. Un comité sera chargé de veiller à l’application et à la mise en œuvre de l’accord. Les motivations du partenariat Cafrad-HEC Paris Stéphane Monney Mouandjo, a expliqué les motivations du partenariat avec HEC Paris : « dans les entreprises publiques, la stratégie de gestion était motivée jusque-là par l’insertion des diplômés qui n’avaient pas eu accès à la fonction publique normale. Mais aujourd’hui, leur stratégie est orientée vers le résultat, la performance et le profit. D’où l’importance de s’associer à des instituts de formation qui ont une expérience dans ce domaine, comme HEC Paris », a-t-il ajouté. Il s’agirait d’une mise à niveau des cadres dirigeants du continent issus du public et du privé. Le directeur général du cafrad pense qu’ « il est indispensable que tous les managers aient un référentiel harmonisé », relevant une grande circulation des savoirs et refusant la marginalisation de l’Afrique. « Le développement en cours en Afrique doit lui permettre de se mettre à niveau pour assurer les responsabilités futures », a-t-il souligné. La stratégie d’ouverture à l’international du Cafrad Le Cafrad a renoué avec une stratégie d’ouverture à l’international. Outre l’accord de formation signé avec HEC Paris, l’institut a signé en 2015 un accord avec l’Ecole nationale d’administration publique du Québec (Enap), qui vise le top management des administrations et des entreprises publiques privées dans la gestion du changement dans l’administration publique; les partenariats public-privé et marchés publics; la prise de décision stratégique; la gestion axée sur les résultats, etc. En janvier dernier, le Cafrad a conclu un accord sur l’e-gouvernance avec la Corée du Sud. Un partenariat sera également signé avec l’Inde, d’ici à la fin de l’année, sur les questions du numérique. Stéphane Money Mouandjo a rappelé que l’Afrique est un acteur à part entière du système international. Pour cela, « elle doit partager des expériences avec le reste du monde ». Noël Ndong Notification:Non |