Le Vatican rappelle que la lutte contre la pauvreté est un tout

La lutte contre la pauvreté est un des sujets de prédilection du pape actuel qui ne manque pas d’occasion pour s’élever contre la « culture du rejet » qui caractérise le monde actuel. Vendredi, il a de nouveau eu l’occasion de le dire à des participants à une conférence internationale réunie au Vatican pour réfléchir sur la contribution que le monde des affaires peut apporter à la lutte contre la pauvreté. Pour lui, tenter de séparer les crises marquantes du monde contemporain, c’est travailler à ne pas les résoudre : elles sont toutes reliées les unes aux autres et alimentent ce qu’il a appelé « la crise globale ».

Crise des réfugiés ; crise des familles ; crise des valeurs dans la société ont une matrice commune qui est dans le peu de considération accordé aux plus faibles. « La lutte contre la pauvreté », a-t-il rappelé, « n’est pas seulement un problème économique ; elle est avant tout une question morale et elle fait appel à la solidarité globale, au développement d’une approche plus équitable face aux besoins et aux aspirations des individus et des peuples du monde », a souligné le Saint-Père.

Comme souvent en matière économique, il a réaffirmé avec force que le monde avait besoin d’une vision qui ne soit pas exclusivement orientée vers le profit, le bien-être matériel, incapable de contribuer positivement à une globalisation qui favorise le développement intégral des peuples, une juste distribution des ressources et apporte la garantie du travail digne. Lui qui dénonce une « globalisation de l’indifférence » a encore mis en cause l’économie de l’exclusion et de l’inégalité qui a abouti « à produire un grand nombre de déshérités et de personnes écartées parce que jugées improductives et inutiles ».